“Je suis le meilleur député”

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«J’étais l’enfant terrible de l’APN», «Je suis le meilleur député de la Nation», «Aujourd’hui, je vous tend ma main, ayant besoin de votre aide… demain, c’est moi qui viendrai à votre aide !». Abdelkader Merbah parlait comme ça, hier à Tizi-Ouzou, où il a animé un meeting devant ses supporters.

On ne peut vraiment pas dire que c’est là un candidat qui se vante ! Le tête de liste de son parti dans la wilaya, Mahrez Rabah a fait mieux. Il a bien simplifié les choses. Juste après la présentation de la liste qu’il mène, il appelle les présents à voter pour le numéro 3. Il ne dira pas plus. Le chef lui était comme spécialement venu à Tizi-Ouzou pour lancer un SOS à la population locale. «Aidez moi !», lancera-t-il à l’assistance qui s’est déplacée à la salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud Mammeri qui a abrité la rencontre. «Aujourd’hui, je vous tend ma main, ayant besoin de votre aide… demain, c’est moi qui viendrai à votre aide !», ajoutera-t-il. Abdelkader Merbah ira jusqu’à comparer sa venue dans sa région natale à deux événements historiques survenus à la même date du 2 mai, qui ont pesé sur l’histoire de l’Algérie. Il s’agit, selon Merbah, du retour du Ferhat Abbas de Chine, en 1961, et de à l’attentat à la voiture piégée au port d’Alger en 1962, perpétré par l’OAS. On vous l’a dit, il n’est pas du genre à se prendre la tête… Se félicitant à plusieurs reprises du travail qu’il avait accompli lorsqu’il était député Merbah expliquera au public sa vision sur la gestion des affaires de la wilaya avant de s’interroger : «Et qui est mieux placé pour le faire, si ce n’est un enfant de la région ?». Au cours de son discours tenu devant plusieurs dizaines de personnes, Abdelkader Merbah ne manquera pas de parler de l’entourage du Président de la République qu’il qualifie de «mauvais conseillers».

Il ajoutera que «c’est ce système individualiste qu’il faudrait changer». Merbah déplorera, par la même occasion, les abstentions des électeurs aux joutes électorales et avertira la population contre «les même erreurs de boycott qui ont permis à des incompétents et à des opportunistes d’être sur les bancs de l’assemblée nationale». Le président du RPR déclarera que la crise que traverse le pays est due «à une faillite politique, qui a généré une faillite économique, puis sociale et, enfin, sécuritaire». Abondant dans le même sens, le président du RPR, prenant pour exemple le dernier attentat qu’a connu la Kabylie et qui a ciblé des éléments de la sûreté urbaine de Mekla, a déploré la situation d’insécurité que vivent les citoyens de la wilaya.

Par ailleurs, et afin d’exposer les différents points du programme tracé par le RPR, notamment les projets destinés à la région, Abdelkader Merbah relèvera la nécessité d’une révision des lois sur les APC, se disant notamment «pour une décentralisation des projets et de leur prise en charge». Enfin, Merbah rappellera, que sa formation, qui était à l’origine dans l’opposition, a rallié les rang du Président de la République depuis les dernières réformes politiques et le processus démocratique enclenché».

Il annoncera que son parti, «s’accordera deux années de cohabitation, avant de revenir, en 2014, pour les présidentielle».

T. Ch.

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