Malgré l’existence d’un marché de gros en fruits et légumes au centre-ville de Lakhdaria, les prix restent trop élevés pour les petites bourses. Un bon nombre de résidents se demande comment une ville qui est approvisionnée de presque tout le centre du pays, continue à enregistrer des prix de détail inabordables. A Djeninat, mis à part la fève, la carotte et l’oignon qu’on cède respectivement à 100 Da les 3kg, 35 Da/Kg et 45 Da/Kg, les autres produits maraîchers stagnent à la hausse. Maintenant le consommateur de l’ex-Palestro demande sans complexe une tête de salade d’un poids de 200 à 250 grammes, vu le prix de 80 Da le kg qu’on affiche sur ce légume. Sur Nakib Si Abdellah, les marchands illégaux exposent un tubercule non nettoyé à 65 Da le kilo et celui entretenu à 70 Da. Cependant, c’est la tomate qui se fait le plus désirer en franchissant un coût jamais imaginé. Les revendeurs la proposent à un prix supérieur à celui de la pomme de terre. Les ménages l’achètent en petites quantités de 250 à 500grammes, du fait de son prix avoisinant les 150 Da le kilo, représentant l’équivalent de deux kg de pommes de terre. Pour exemple, la tomate rabougrie et flétrie se négocie aux alentours de 120 Da. Pourtant chaque mardi et mercredi, jours de marché des centaines de camions pleins à craquer de fruits et légumes viennent alimenter ce lieu de négoce ; malgré cela, l’offre demeure insuffisante.
A. Cherif