«Avant, on nous appelait Aït boycott, maintenant on nous reproche notre participation»

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La section locale du FFS à Maâtkas a organisé un meeting électoral, dans la matinée d’hier, devant son siège sis à la place publique du chef-lieu. En présence de plusieurs dizaines de militants, de sympathisants et de nombreux curieux, les candidats du plus vieux parti d’opposition ont, à tour de rôle, essayé d’expliquer les raisons qui ont poussé leur formation à participer aux élections du 10 mai prochain. Pour M. Klalèche, le n°10 sur la liste FFS à Tizi-Ouzou, la participation du parti « n’est pas le fruit du hasard. Elle a été mûrement réfléchie.

Des débats avec nos militants et la société civile ont eu lieu, et ce n’est qu’à partir de là que nous avons opté pour la participation. Nous estimons qu’au moment où les fléaux sociaux, la paupérisation de la société et d’autres risques guettent le pays, notre parti n’a pas le droit de rater cet important rendez-vous. Notre ligne politique nous a toujours dicté d’être présents dans les moments cruciaux et décisifs. Notre leader a sacrifié sa vie entière au service de la nation et ce n’est pas maintenant que nous allons abandonner le terrain », expliquera-t-il sous les applaudissements de la foule. Dans le même ordre d’idée, le 2e intervenant, M. Sadeg enchaînera : « On nous a qualifié de parti Aït Boycott et de pratiquer la politique de la chaise vide, maintenant, on nous reproche notre participation. Nous sommes un parti politique et nul n’a le droit de nous dicter notre démarche, surtout quand ça vient de gens qui ont montré leurs limites et leur allégeance au pouvoir.

Notre participation est tactique et aspire à un changement radical, mais pacifique. Nous avons organisé plus de 60 meetings à travers le territoire national où nous avons élaboré 42 listes, en plus de 3 autres à l’étranger. Sans cette participation, nous n’aurions pas eu autant de contacts avec la population ». Quant à M. Hamou, le n°5 sur la liste FFS, le constat est alarmant : « Actuellement, la situation du pays ne prête pas à l’optimisme. Tous les secteurs se portent mal et les indicateurs sont tous au rouge. A commencer par le secteur de l’éducation qui est en agonie.

Nous avons des milliers d’écoles, des milliers de lycées et plusieurs universités, mais les questions que tout citoyen sensé doit se poser sont, sans doute, celles-ci : Y’a-t-il une école? Y a-t-il une université chez nous ? Le pouvoir en place depuis 1962 a su s’attaquer à la matière grise algérienne. Il est grand temps de rétablir la primauté du savoir et du politique sur le militaire.

Il est urgent d’instaurer une véritable démocratie capable d’éviter au pays de plonger dans le gouffre de la violence, comme c’est le cas dans certains pays voisins ».

A la fin de la rencontre, les candidats ont appelé les présents à participer massivement aux élections et à faire confiance aux candidats de FFS.

Hocine T.

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