Fin de la campagne ce soir !

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Ce soir à minuit prendra fin la campagne électorale après trois semaines de tentatives de séduction d’un électorat qui ne semble pas avoir été convaincu, au vu de l’affluence mitigée aux meetings.

Et surtout la cacophonie ambiante au sein des formations politiques dont la majorité fait face à la révolte de la base contrariée et révoltée par les décisions des directions dans la confection des listes. Le meilleur exemple est le FLN qui a beaucoup peiné à mobiliser autour de Belkhadem plus que jamais rejeté par d’un côté les redresseurs et de l’autre les contestataires emmenés par Haïchour. En Kabylie, des militants structurés ont carrément fait listes à part pendant que d’autres ont fait campagne ouvertement contre les têtes de liste intronisées par l’actuel secrétaire général du parti, notamment à Tizi-Ouzou ou Saïd Lakhdari est vraiment loin de faire l’unanimité. Chez le FFS, la situation n’est pas meilleur avec un malaise que la direction a vraiment du mal à étouffer avec l’attitude affichée par l’ex premier secrétaire Karim Tabou, pourtant N°2 sur la liste, qui n’a pas daigné ne serait-ce que pour la forme faire une seule apparition durant cette campagne. Le mal est sans doute très profond. Et les résultats d’après 10 mai risquent de révéler tout le mal qui couve chez ces nombreuses formations en crise. Mais en attendant, il y a ce dernier jour de campagne à boucler Au moins quatre partis ont déjà programmé de clôturer leur campagne électorale dans la première ville du pays. Il s’agit du RND dont le secrétaire général, Ahmed Ouyahia, animera ce matin son dernier meeting de campagne à la salle Harcha, qui accueillera dans l’après-midi Abdelmadjid Menasra, le président du Front du changement (FC), et s’adressera lui aussi à la population algéroise pour mieux la convaincre de se rendre aux unes. Le FLN achèvera, quant à lui, demain sa campagne électorale au niveau de la localité de Birkhadem où le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, tiendra son dernier meeting. Autre manifestation prévue aujourd’hui à Alger, le dernier meeting qu’animera Abdallah Djaballah, président du parti El-Adala, aux Eucalyptus. Quant à Amara Benyounes, secrétaire général du MPA, la salle de sports d’El-Biar abritera son dernier meeting populaire de cette campagne électorale. la capitale du pays sera donc aujourd’hui le centre névralgique d’une campagne, menée tambour battant depuis trois semaines. Même si, de l’aveu de nombreux observateurs de la scène politique nationale, les candidats et les chefs de parti ont éprouvé d’énormes difficultés à capter l’intérêt des électeurs, il n’en demeure pas moins que les candidats se jetteront de tout leur poids dans l’arène politique afin de séduire un lectorat qui n’arrive pas à se défaire des promesses non tenues. Depuis le coup d’envoi de la campagne électorale donné le 15 avril dernier, plus d’une quarantaine de partis et des indépendants en course ont eu trois semaines pour convaincre et gagner la confiance des électeurs. Même les autorités n’ont pas manqué d’appeler au vote. Y compris le président de la République qui s’est directement impliqué dans cette campagne en appelant, dans son message adressé aux travailleurs, les citoyens à voter massivement en cette journée du 10 mai. En tout état de cause, à 3 jours du vote, on ne sait pas combien seront les inscrits qui se résoudront à se rendre aux urnes. Le taux de participation, enjeu capital de cette élection, sera-t-il le même ou supérieur à celui enregistré en 2007 ? Les images diffusées par la télévision montrant des salles pleines lorsqu’il s’agit de meetings de certains partis et vides pour d’autres n’ont pas manqué de semer le doute quant à l’impact de la campagne sur le citoyen. Attendons toutefois le 10 mai pour être fixé sur la réaction populaire et à quel point les candidats ont accroché l’électeur.

Ferhat Zafane

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