Le ministère ignore le SNPSP

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Le mouvement de trois jours, initié par le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) se poursuit.

Au deuxième jour de ce débrayage, la mobilisation des médecins généralistes n’a pas faibli. Le SNPSP évoque un taux de suivi de 70%, malgré les tentatives d’intimidation et de pressions enregistrées à l’encontre des médecins grévistes. Le SNPSP se félicite de la mobilisation des praticiens en dépit des nombreuses mesures prises par la tutelle. Pour illustrer ses propos, le président du SNPSP a indiqué : « la tutelle a empêché nos adhérents de placarder nos affiches portant notre plate-forme de revendications, et a empêché également la tenue des assemblées générales au niveau de certaines wilayas ». Aucun contact n’a été établi avec la tutelle. Le ministère de la Santé n’a, pour le moment, pas tenté de reprendre le dialogue avec le représentant des praticiens généralistes. Le président du SNPSP, Dr. Lyes Mérabet, a déploré cet état de faits : « la tutelle ne nous considère plus comme des partenaires sociaux. Cela ne fera qu’accentuer encore plus la crise entre le SNPSP et le ministère de la santé décevoir les attentes de la population et freiner le processus de la réforme hospitalière ». Ce syndicaliste a tenu à ajouter : « Tous le monde est interpellé à travers notre mouvement de grève ». Selon lui, des piquets de grève sont observés au niveau des structures de santé publique, à l’échelle nationale. Le taux de suivi pour ce deuxième jour de grève serait de, 97% à Tizi-Ouzou, 92% à Blida, 85% à Bejaia, 80% à Bouira, 77% à Alger, 70% à Oum El Bouaghi, 67% à Skikda, 66% à Guelma et 58% à Jijel. A Constantine 65%des praticiens de santé publique ont répondu à l’appel de la grève. Tipaza 65%, Médéa 60%, Boumerdes 48%. A l’ouest, Relizane 52%, Sidi Bel Abbés 53%, Ain Defla 46%, Tlemcen 45%, Mascara 40%, Oran 40%. Les médecins généralistes réclament, l’amendement du décret 09-393 du 24 novembre 2011 portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes de la santé publique, l’application de l’article 19 du décret exécutif sus cité accordant le droit à l’accès sous la condition de l’ancienneté au grade de « principal », l’accès au 3ème grade « praticien en chef » pour les praticiens médicaux généralistes, en application de l’accord négocié entre le ministère de la santé et le SNPSP. La revalorisation de la prime de garde et de l’indemnité de contagion, l’accès au logement de fonction pour les médecins généralistes et spécialistes exerçant dans une région éloignée et enclavée du pays, ainsi que la levée de toutes les situations d’entrave à l’exercice du droit syndical soumises au règlement, notamment les cas relevant des wilayas de Sétif et de Bordj Bouarerridj, figurent dans la plate-forme de revendications des praticiens spécialistes.

L.O.Challal

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