Quelques 483.584 électeurs sont appelés, aujourd’hui 10 mai, devant les urnes pour élire leurs représentants à l’assemblée nationale populaire (APN) pour les cinq ans à venir. Au total, ce sont 907 centres et 2 190 bureaux de vote , répartis à travers les 45 communes que compte la wilaya, qui seront mis à la disposition des électeurs le jour du scrutin. Pour ces législatives, pas moins de 51 listes de candidats, dont 12 indépendantes, sont en lice dans la wilaya de Bouira pour 9 sièges, un siège de plus que lors de la dernière mandature. Les formations politiques et les candidats indépendants ont eu 3 semaines pour tenter de convaincre les électeurs. Alternant entre meetings et campagnes de proximité les prétendants à la députation ont pratiquement sillonné tout le territoire de la wilaya durant la campagne électorale. Une campagne, disons-le, marquée par des hauts et des bas et qui, de l’avis de tous, était loin d’avoir suscité un grand engouement auprès de la population bouirie. Pas seulement au chef-lieu, mais également auprès des citoyens habitants les communes rurales. Là la campagne s’est déroulée dans une indifférence presque totale, et rares étaient les candidats à avoir trouvé des interlocuteurs. Chez les grands partis, à l’image du FLN ou encore du FFS, on était loin des fortes mobilisations d’antan, où les salles affichaient complet. Pendant la campagne de cette année, l’on a vu des chefs de partis se produire dans des salles remplies à peine à moitié. Certains seront carrément chahutés et contraints d’écourter leurs discours, comme ce fut le cas du SG du RND, Ahmed Ouyahia. Entre les crises internes traversées par certaines formations politiques et les mécontentements de la base militante pour d’autres, le tout s’est traduit par une désaffection plus au moins généralisée.
Les nouvelles formations politiques, en revanche, ont réussi à se faire connaître en marquant même des points lors de cette campagne. Mais la grande surprise est venue des candidats indépendants, qui font, pour certains, leur premier pas dans la politique. C’est le cas du candidat de la liste indépendante « El Moustakbel EL Afdhal », Ahmed Yahiaoui. Ce dernier ne cesse de voir sa popularité s’accroître auprès de la population. Le candidat a, sans conteste, laissé une bonne impression chez les populations de l’Est de la wilaya. Un autre candidat indépendant a été très en vue dans la wilaya en raison des gros moyens qu’il a déployé durant la campagne. Il s’agit de Djamel Serridj. Il faut dire que les députés sortants, du moins certains d’entre eux, ont eu un quinquennat pour travailler et gagner, pour une autre mandature la confiance populaire dont il avaient joui en 2007. Ont-il pour autant réussi à convaincre ? Seuls les résultats qui seront proclamés ce soir le diront.
D. M.