La campagne électorale au goût du jour

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Si les rendez-vous électoraux suscitent parfois de l’engouement auprès des citoyens désirant accomplir leurs devoirs civiques, le scrutin du 24 novembre prochain semble être un événement anodin aux yeux des populations concernées par le renouvellement de leurs assemblées communales. Aussi bien à Aghbalou en passant par Saharidj, M’chedallah et jusqu’à El Esnam, hormis les partis politiques et les indépendants qui s’agitent timidement à huit clos, l’atmosphère demeure jusqu’à aujourd’hui plutôt morose. En effet, aucun signe d’ambiance préélectorale ne règne, et les discussions tournent autour d’un sujet beaucoup plus préoccupant, à savoir le Ramadhan et ses dépenses, mais surtout comment affronter l’Aïd. Au niveau des partis politiques, le ton se veut optimiste et rassurant, même si des querelles internes refont surface de temps à autre, à l’exemple du FLN qui, au niveau d’Aghbalou, n’a pas réussi à constituer une liste faisant l’unanimité, ce qui, apprend-on, serait à l’origine de la non participation de l’ex-parti unique dans une commune de plus de 20 000 habitants. Par ailleurs, des partis politiques n’ayant aucun ancrage dans les régions berbérophones sont en lice pour l’échéances du 24 novembre. C’est ainsi, que l’on nous explique que la présence du MSP, d’El Islah, RNC et de l’UDL serait du, à un deal passé tacitement entre ces structures et des candidats indépendants n’ayant pas la cote auprès des populations et qui n’ont pas réuni les signatures nécessaires pour se présenter aux élections. Justement, à El Esnam, la liste de l’UDL ne semble pas faire l’unanimité, et selon des indiscrétions cette structure risque d’être absente dans la localité lors des partielles. De tout cet imbroglio électoral, les citoyens qui sont les premiers concernés, ne comprennent pas l’engouement des partis politiques et des candidats indépendants : “A qui profite un mandat amputé de trois années ? Que va-t-il changer ? Peut-on réellement faire bouger les choses et relancer une dynamique économique dans des régions marginalisées depuis octobre 2002 et même bien avant ?” Autant de questions qui attendent une réponse lorsque nous interrogeons des citoyens, qui doivent élire leurs édiles dans moins de quarante jours. Il est certain que les jours à venir seront riches en rebondissement dans cette course électorale, à condition toutefois que les candidats se fassent connaître en exprimant clairement leurs intentions, et en proposant un thème de campagne électorale à même de satisfaire les populations.

Hafidh B.

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