Vers le blocage de l’université de Tizi Ouzou

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La CLE annonce, en effet, un débrayage illimité à partir du 19 janvier prochain, histoire de maintenir la pression sur les pouvoirs publics afin de se faire entendre. D’ailleurs, dans un point de presse tenu, hier, les membres des comités autonomes menacent de radicaliser leur actions au cas où la tutelle demeure sourde à leurs revendications, allant surtout dans le sens d’exiger le départ de la directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua.

Cette dernière a, pour rappel, déposé plainte cette semaine à l’encontre de quatre étudiants pour offense au portrait du président de la République lors du saccage du bureau de la DOUH, mardi dernier.

Toutefois, les étudiants estiment l’action de la directrice dénuée de tout fondement, d’autant plus qu’il s’agit d’une action estudiantine entreprise par plus de deux mille personnes. “A travers cette plainte, la directrice essaye de se cacher derrière certaines choses. Il y a eu, certes saccage du mobilier, qui a été même incendié sur la voie publique.

C’est une action syndicale. D’ailleurs, il y avait foule lors de cette action. La directrice accède aux locaux avec une grande arrogance alors que son départ est maintes fois réclamé de manière pacifique. C’est cela en quelque sorte qui a fait déborder le vase. C’est le paroxysme.” De ce fait, le bras de fer se corse entre la communauté estudiantine et l’administration alors que l’université est, en continue, en proie aux mouvements de protestation qui se déclenchent du jour au lendemain à tel point que l’année universitaire, connaissant déjà un retard remarquable, risque d’être sérieusement compromise. Toujours, au cours du point de presse tenu hier, un autre étudiant a martelé que “ personne n’a touché au portrait du chef de l’Etat. Nous on n’a pas demandé le départ du président de la République mais on demande le départ de la directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua”, a-t-il fait remarquer avant de poursuivre : “ La confiance entre étudiants et l’administration de l’université ne peut pas être réhabilitée sans le départ de la directrice en question.”

Par ailleurs, le plan d’action des protestataires s’articule sur un bon nombre de manifestations de terrain en vu justement de rester dans le sillage de la protestation.

Pour aujourd’hui, les étudiants envisagent de tenir un rassemblement à Bastos, et ce, en attendant le débrayage illimité prévu à partir de samedi prochain.

D’ici là, la communauté estudiantine a élaboré un programme d’assemblées générales à organiser au niveau des cités universitaires, en guise de travail de sensibilisation à la grève. « Si jamais, la tutelle persiste dans son mutisme à l’égard des revendications légitimes des étudiants, nous allons donc, procéder au blocage de toutes les facultés », menacent les membres de la CLE.

Enfin, au rythme où vont les mouvements de protestation, le spectre de l’année blanche plane à l’université de Tizi Ouzou

A.H.

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