La décision de ponction sur salaire de trois jours, appliquée par le chef de la daïra de Béjaïa à l’encontre des ouvriers grévistes de Oued Ghir, qui avaient largement répondu à l’appel de grève cyclique de trois jours, le mois écoulé lancé par la fédération nationale du secteur des communes affiliée au SNAPAP, n’a pas dissuadé les salariés communaux de Oued Ghir de poursuivre leur mouvement de protestation.
Ces derniers ont, en effet, massivement suivi le deuxième cycle de la grève entamé lundi dernier. « Le taux de suivi de la grève est de 100 % dans la commune de Oued Ghir. Et nous sommes les seuls, sur les 52 communes que compte la wilaya, à qui l’on a appliqué la décision de ponction sur salaire, pour la grève observée au mois d’avril dernier », nous dira Boubekeur Aïssaoui, le S/G de la section syndicale de l’APC de Oued Ghir. Ce dernier indiquera qu’une plate-forme de revendications, propre à ladite municipalité sera prochainement élaborée et présentée à qui de droit. « Nous avons plein de problèmes au niveau de notre APC, tels que ceux liés aux rappels des fonctionnaires, à l’intégration des contractuels et à un dysfonctionnement dans l’administration de l’APC», a affirmé le syndicaliste. « Pendant que nous attendons la prime de scolarité datant de 2010 et celle du rendement, le chef de daïra vient d’appliquer une ponction sur salaire de trois jours», regrette un ouvrier gréviste.
Pour rappel, cette municipalité est gérée, depuis quelques semaines, par le chef de la daïra de Béjaïa, suite à un arrêté du wali ordonnant le transfert des pouvoirs de l’exécutif communal à l’administration.
Boualem Slimani