Plaidoirie contre la violence conjugale !

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L’éducation de l’enfant est au centre des débats de la journée de sensibilisation organisée par l’ Association Femme active de la wilaya de Tizi-Ouzou présidée par Mme Hachemi, dans la salle de cinéma Le Hoggar de Draâ Ben Khedda, dans la matinée du Jeudi 24 Mai 2012.

Cependant, il est regrettable de constater l’absence criarde des parents. Ils ne sont pas au rendez-vous de la journée internationale de la famille. Pourtant, les sujets importants et aussi riches que variés dont « Délinquance, violence, échec scolaire, mécanismes de gestion de l’information diffusée sur Internet « , pouvaient drainer un grand public. Dans sa communication, M. Mohamed Ghobrini a développé le thème « Droits de l’enfant » : droit à l’éducation, à la santé à la surveillance et à la protection, entre autres. Il fait un large tour d’horizon sur la nécessité et l’impact de l’éducation de l’enfant au sein de » la cellule familiale qui en est la première à placer les fondations nécessaires pour l’équilibre moral et social de l’enfant ». L’enfant est  » comme une feuille blanche, une pâte à modeler entre les mains des parents qui doivent en prendre le plus grand soin, notamment dans les six premières années durant lesquelles tout se joue et se marque ! ». La famille ne peut être remplacée dans l’éducation de l’enfant, ceci est démontré par tous les psychologues. Le conférencier cite que notre pays, selon les dernières chiffres de l’Office National des Statistiques (ONS), compte 37, 1 millions d’habitants au 1er janvier 2012, dont 64,5 % entre 15 ans et 59 ans. La population infantile est située entre 70 et 75 %. Le conférencier déplore de ce fait le manque d’engouement à la lecture : 2 heures de lecture par mois chez les algériens et 8 h de lecture par semaine chez les Européens ou autres. Une différence de taille qui fait que le petit Algérien ne s’intéresse guère à la lecture. « Il est préoccupé par autre chose ! » dira-t-il. Le manque de manuels, notamment ceux relatifs aux contes, à l’insuffisance de bibliothèques sont aussi relevés avec amertume. Le Dr Saïd Bouyazri (Islamologue) traite, quant à lui, le sujet en relation avec les préceptes de l’Islam . « Ce qui se passe autour de nous et sous nos yeux est contraire à nos valeurs, non seulement islamiques mais aussi ancestrales ! » Il impute, en premier lieu, la responsabilité aux parents qui sont démissionnaires, ensuite à la société. L’échec scolaire est dénoncé. Les enfants rejettent les études et deviennent difficiles.  » Si la TV et autres moyens d’informations : Internet, sont bons comme nouvelle technologie, il est cependant indispensable que nos enfants soient surveillés de près en les consultant ! » M. Bouaïcha Aïssa, Inspecteur à la Direction des Affaires religieuses de Tizi-Ouzou lui emboîte le pas en citant le suicide qui est condamné par notre religion tout en donnant les véritables causes de « ce phénomène qui n’existait absolument pas dans notre société et dans nos valeurs ancestrales ». Il cite le chômage qui provoque la pauvreté avec toutes les conséquences. Les conflits entres parents qui causent des fissures dans la cellule familiale. Les femmes battues dont les mamans le sont sous les yeux ahuris des enfants impuissants et qui deviennent traumatisés et donc une charge de plus pour l’Etat. Que dire des enfants de parents divorcés ? Le conférencier conclut que « L’enfant a besoin de ses deux parents. Il doit se sentir protégé par les deux. L’affection des parents ne doit pas faire défaut. L’enfant se réfère, tôt ou tard au comportement de ses parents ! » .

M. Rachir Belkhir (Magister en psychologie, universitaire à Tamda) est le dernier à présenter sa communication sur les « violences, l’échec scolaire ». « La violence est une forme d’expression négative, explique-t-il. Deux éléments étroitement liés. » Et de citer certaines formes de violence : enfants qui insultent et frappent leurs parents, des enfants qui envoient leurs parents dans des centres de vieillesse, le viol, l’inceste. Toutes ces étapes vécues par l’enfant le marquent à jamais. Elles le traumatisent. Alors il se retourne contre la société qui le rejette pour sa violence et par la violence aussi !

« Privé de cet amour maternel et paternel , rejeté de tous, il devient un enfant anti-social ! ».

En dépit de tous ces aléas, l’enfant s’identifie tôt ou tard à l’un de ses parents ! »

Arous Touil

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