Face au silence de la tutelle, les grandes organisations syndicales internationales interpellent le Président de la République, pour mettre fin à la souffrance des greffiers qui bouclent aujourd’hui un mois de grève de la faim. La grève de la faim des greffiers continue d’intéresser les instances internationales, qui ont apporté leur soutien aux grévistes. Cette fois-ci, c’est la confédération syndicale internationale (CSI), qui a lancé un appel d’urgence au Président de la République, pour mettre fin à la grève de la faim des greffiers. « La confédération syndicale internationale (CSI) s’adresse au Président de la République, en toute urgence à propos de la grève de faim que mènent les syndicalistes algériens », lit-on dans la lettre de la CSI. Cette dernière a appelé également le gouvernement algérien, à revoir sa politique de confrontation. « Il faut accepter le droit de ces personnes à former leur propre syndicat et d’y adhérer, et de négocier une solution globale pour les plaintes qu’ils ont présentées », a indiqué la même source. Précisant que l’Algérie est tenue d’honorer les obligations découlant de traités internationaux. « Le gouvernement doit tenir ses engagements et respecter les droits syndicaux, et les libertés fondamentales, comme le droit d’organisation », a noté la CSI. De son côté le plus grand syndicat Américain (AFL-CIO) a adressé une lettre de soutien, dans laquelle il appelle le Président de la République à intervenir, afin de régler la situation des grévistes. Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a saisi la commission des droits de l’Homme de l’ONU, afin qu’elle intervienne auprès du gouvernement algérien, pour prendre en charge la situation des greffiers. Par ailleurs, la situation sanitaire des greffiers ne cesse de se dégrader de jour en jour. Le SNAPAP a estimé qu’ils souffrent de chute de tension artérielle, d’hypoglycémie, de difficultés respiratoires et de fatigue extrême due à l’anémie.
Samira Saïdj