Sur le bon chemin…du Brésil

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En étrillant, avant-hier, le Rwanda sur le score sans appel de quatre buts à zéro, les Verts sont désormais bien partis pour franchir le cap du premier tour des éliminatoires pour le Mondial 2014.

Au delà de l’ampleur du score, les hommes de Vahid Hallilhodzic ont, surtout, réussi à réconcilier les supporters avec leur équipe, eux qui ont vécu une véritable désillusion depuis la fameuse qualification au Mondial 2010. Tous ceux qui ont vu le match, vous le diront : Depuis l’arrivée du technicien bosnien à la tête des Verts, une nouvelle équipe est née. Une équipe qui sait faire le jeu et, surtout, gagner ses matchs. Les chiffres en sont la parfaite illustration. Depuis son installation à la barre technique, il y a presque une année, l’équipe algérienne a disputé six rencontres, avec à la clé un nul et cinq victoires de suite. Un parcours qui en dit long sur le travail accompli par l’ex sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Malgré les critiques de certains « spécialistes » qui se recrutent, notamment, dans la presse dite spécialisée, reprochant au Bosnien, entre autre, les purges contre certains éléments considérés comme des intouchables du temps de l’ex staff technique, et cette étonnante décision de retraite « anticipée » prise par quelques joueurs dits professionnels, Vahid Hallilhodzic a poursuivi son travail sans faire de bruit. C’est un homme qui connaît le football, pour l’avoir exercé au plus haut niveau en tant que joueur et entraîneur, et qui ne se laisse jamais dicter ses choix, qui a réussi, en l’espace d’une dizaine de mois, à monter une équipe devenue aujourd’hui compétitive. Pour preuve, avant-hier, l’équipe alignée par Hallilhodzic a séduit tout le monde. D’abord sur le plan du jeu collectif, on a vu une équipe nationale évoluer avec un fond de jeu où les joueurs, bien en place tactiquement, faisaient circuler le ballon intelligemment, non sans créer une multitude d’occasions offensives. Tout ce que faisaient les joueurs semblait étudié. Il n’y a pas de place à l’improvisation et quand un joueur se permet un geste individuel, c’est dans le but de faire la différence et non pas pour amuser la galerie. Avant-hier, Hallihodzic a tout simplement réussi son pari en alignant une équipe à vocation offensive, où les deux arrière latéraux, Hachoud et Mesbah, ont apporté un énorme soutien aux secteur offensif, avec l’attaquant Hillal Soudani qui a réussi à inscrire un doublé pour sa première titularisation chez les Verts, alors que les deux milieux offensifs, Feghouli et Boudebouz, ont tout simplement crevé l’écran grâce à leur talent. L’autre grand mérite d’Hallihodzic réside dans le choix du duo Lacen- Guedioura dans la récupération. Deux éléments complémentaires, qui ont donné de l’assurance au groupe, démontrant leur grande volonté à orienter le jeu de l’équipe vers l’offensif, contrairement à ce qu’on voyait dans les précédents schémas tactiques. Le seul point négatif dans ce match face au Rwanda réside dans l’axe défensif des Verts.

Le duo Medjani- Bouzid n’a pas donné de l’assurance à la base arrière de l’équipe pour manque de complémentarité entre ces deux joueurs qui ont pourtant fait preuve de beaucoup de volonté. Il est donc quasi certain que le coach national, qui aura une sortie très difficile le 10 juin prochain à Ouagadougou pour le compte de la seconde journée contre le Mali, devrait apporter un changement dans ce secteur, avec l’incorporation de Madjid Bougherra, afin de donner plus d’assurance à sa base arrière, surtout qu’en face, il y aura des attaquants maliens beaucoup plus redoutables que les modestes rwandais.

A. C.

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