Le premier colloque, qu’a organisé les 5 et 6 du mois en cours à l’université de Béjaïa et l’association Etoile culturelle d’Akbou, consacré à la vallée de la Soummam sous le thème « patrimoine, menaces et opportunités », s’est clôturé d’une belle manière. Cette rencontre, voulue par ses organisateurs comme un espace d’information, de communication et, surtout, de formation, a enrichi le palmarès d’une association qui voit grand, et a drainé un important nombre d’étudiants, d’intellectuels, de chercheurs, des professionnels de l’industrie, à l’instar de Tonic emballage, Danone et Toudja entre autres, ainsi que des militants du mouvement associatif. De par l’importance du thème véhiculé par l’événement, divers sujets ont été au menu et décortiqués, par une équipe d’universitaires, le conservateur des forêts, M. Mahmoudi, le directeur de l’environnement, M. Boureba, et par d’autres invités de marque tel M. Idris Adjouti (Maroc) et John Tiberville (France), qui ont abordé les préoccupations des présents, focalisées essentiellement autour du décor hideux, de l’insalubrité et des dépotoirs à proximité de l’oued Soummam, des menaces du gisement de minerais d’Amizour, de la préservation de l’eau, des risques de pollution de la nappe phréatique, et celle marine, de la sur-pêche, de l’exploitation irrationnelle du bois qui induit la déforestation et la destruction des éco-systèmes et, surtout, le réchauffement climatique, qui s’est taillé la part du lion durant la dernière journée où le professeur Madani Khoudir, directeur du centre national de recherche en agro-alimentaire, a dit : «s’il est trop tard pour empêcher un changement climatique minimal, il est temps d’agir pour éviter un réchauffement de forte ampleur, avec notamment la mise en place d’un dispositif adéquat pour la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre ». L’orateur, qui estime que ce phénomène est provoqué par l’activité humaine et sa production du dioxyde de carbone (CO2), ajoutera que « si la communauté internationale ne se mobilise pas, le réchauffement climatique pourrait causer une récession économique d’une ampleur catastrophique ».
R. Z.
