Des dizaines d’enseignants du supérieur ont observé hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour demander l’arbitrage du wali dans le conflit qui les oppose à l’administration de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.
Pour rappel, les enseignants, affiliés aux sections locales du CNES et de l’UGTA, réunis en AG le 4 juin dernier, avaient évoqué de nombreuses questions ayant essentiellement trait à la situation socio professionnelle et pédagogique des universitaires. Le dossier du logement, la carrière professionnelle ainsi que le volet pédagogique seront quelques uns des principaux points soumis au débat lors de l’assemblée. Une assemblée à l’issue de laquelle une plateforme de revendications fut rédigée et transmise aux responsables concernés dont l’administration de l’université. La réunion des enseignants a également sanctionnée par une série de décisions, décrétant, entre autres, les journées du 10 et du 11 comme étant celles de la protestation. En outre, les enseignants avaient arrêté d’autres mesures consistant en « la suspension de toute délibération » et « la non communication des notes aux instituts ». Ce sont là les différentes décisions et autres mesures prises lors de l’AG, et portées sur un procès verbal dont une copie nous a été adressée. Avant-hier, le personnel enseignant est donc passé à l’action, en observant un sit-in à l’intérieur même du campus et ce juste après avoir tenu une nouvelle AG et rendu public un avis appelant « au boycott de la réunion convoquée par le recteur ». Dans le communiqué signé conjointement par les deux sections syndicales, les rédacteurs ont motivé leur refus de prendre part à la réunion de l’administration par « le peu d’intérêt manifesté par l’administration à l’égard des revendications des enseignants », ainsi que « la réaction tardive et la lenteur dans la prise en charge de leurs doléances ». Toujours dans le même communiqué les universitaires ont exigé que « soit annulé l’examen organisé le 10 juin à l’institut de droit, jugeant illégal et contraire à l’éthique le fait d’avoir fait appel à des fonctionnaires pour les besoins d’encadrement ». Il est aussi exigé de l’administration des excuses quant aux déclarations jugées préjudiciables à l’encontre des enseignants. Un peu plus loin dans le communiqué les syndicalistes ont clairement affiché leur volonté de « poursuivre le boycott des séances de délibérations », en annonçant la création d’une cellule de crise chargée du suivi de la situation. A préciser qu’un ultimatum de trois (3) jours sera accordé à l’administration aux fins de répondre favorablement aux doléances des enseignants. C’est en tout cas ce qui est signifié dans le même document. Il est utile de souligner que des représentants syndicaux ont été reçus par le chef de cabinet du wali et que des pourparlers ont pu être engagés. A la sortie de l’entrevue, un des représentants syndicaux nous a fait part de sa satisfaction du bon déroulement de la réunion. « Nous avons insisté auprès de notre interlocuteur sur la nécessité de l’implication du wali. Nous sollicitons son arbitrage », a déclaré un syndicaliste du CNES.
D. M