La localité périphérique du chef-lieu de commune d’Ahnif, Tikremtath, vient de bénéficier de plusieurs opérations de développement, dont l’extension du réseau de distribution du gaz naturel au profit de 112 habitations sur les 400 existantes et non incluses dans la première levée topographique. Un projet pour lequel une enveloppe financière de 110 millions de centimes a été dégagée.
L’on apprendra du maire, Mecheddou Mohamed, qu’en parallèle, la SDC prendra en charge le raccordement de 80 autres habitations au réseau de distribution de l’électricité. Toujours dans la même cité de Tikremtath, une opération de réalisation de l’éclairage public (LED) le long du tronçon du CW11 est inscrite et retenue dans les PCD 2019 pour une enveloppe de 400 millions de centimes. Le maire fera part, par ailleurs, de 80 habitations nécessitant une opération de raccordement au réseau de l’assainissement.
Ce projet sera inscrit dans le prochain programme des PCD, assure-t-il. Il annoncera, en outre, une autre enveloppe de 300 millions de centimes pour l’opération d’éclairage public (LED), retenue au profit de Cheikh Left. Un projet qui mettra fin à l’insécurité qui règne sur le tronçon de la RN5. Pour l’électrification rurale, une opération d’extension est retenue pour cette année et concerne 30 nouvelles habitations au village l’vour L’mal, 40 à Ighil Naït Ameur et 10 à Tikesraï.
Ces nouvelles maisons sont réalisées dans le programme de l’aide à l’auto-construction. Concernant l’AEP, le P/APC dira que la gestion du réseau dans sa commune est confiée à l’Algérienne des eaux (ADE) pour la totalité des villages et agglomérations, à l’exception du village Ighzer Oumeziav, dont l’eau du forage situé dans le même village ne suffit plus à alimenter les foyers, d’où le recours au système de «citernage», assuré par l’APC.
Pour combler définitivement ce manque, des démarches sont entreprises pour raccorder ce patelin au réseau de distribution du village voisin Ath Rached, relevant de la daïra de Bechloul. Le dossier de cette opération (cahier des charges), qui nécessite une enveloppe d’un milliard de centimes, a été ficelé et déposé à la commission des marchés pour validation.
A l’heure actuelle, les villages de cette municipalité sont alimentés en eau portable une journée sur deux. Avec les nouvelles procédures de gestion et approvisionnement, comme le renforcement du débit d’eau du réseau de distribution du chef-lieu de commune, à partir du nouveau réservoir de 500 m3, l’on arriverait à une distribution de 6 heures par jour, selon le maire. Rappelons que la commune d’Ahnif, à vocation agropastorale, abrite une population de 11 000 habitants et comptait deux camps de concentration coloniaux.
Le premier est l’actuel chef-lieu de commune, connu localement sous l’appellation de la cité «La gare» et le second, à Ighrem, a été aménagé par l’administration coloniale où ont été parqués les villageois après avoir rasé la totalité des villages. La municipalité, composée de deux tribus, Imelahen et Imchedallen, ne comptabilise pas moins de 170 martyrs.
Oulaid Soualah