Assif Levaâl victime de l’incivisme

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C’est l’un des rares cours d’eau qui ne tarit jamais même durant la saison chaude, mais aussi épargné jusqu’à l’année passée par les déchets polluants avant que des personnes démunies de civisme n’y jettent leur dévolu et…leurs ordures. Assif Levaâl situé à quelques 2 Km à l’est du chef-lieu communal est un cours d’eau qui prend naissance au plus haut sommet culminant du Lala Khedîdja pour se jeter 30Km plus bas dans Assif N’Sahel après sa fusion à mi-chemin avec Assif Ouakour. En plus du drainage de l’eau pluviale et la fonte des neiges le long de son parcours, il est aussi le réceptacle de nombreuses sources naturelles, dont Tala N’Vouhrev qui rivalise en matière de débit et de qualité avec la légendaire Tala Rana. Ce cours d’eau est exploité par des dizaines de propriétaires de terrains des deux côtés de ses rives pour irriguer oliveraies et vergers maraîchers le long de ses 30 Km mais constitue aussi un abreuvoir naturel où se désaltèrent cheptel et animaux sauvages, bien mieux son violent courent lors des crues hivernales ajouté à la nature du terrain dont l’aspect gravitaire fort accentué qui descend presque à pic par endroits et en forme de cascades dans d’autres a façonné d’importantes cuvettes que les jeunes de la commune de Saharidj, M’chedallah et Raffour utilisent en guise de piscines durant toute la saison estivale. Hélas, il fallait que l’incivisme et l’inconscience s’en mêlent pour éliminer d’un seul coup tout ça et transformer ce que dame nature offre gracieusement pour le bien-être de l’humanité en foyer de pollution à partir de déversements sauvages et effrénés de déchets ménagers, déblais et débris de matériaux de construction par bennes tractables entières directement dans ce cours d’eau, déversements qui redoublent l’intensité depuis l’année passée au point de faire réagir de nombreux propriétaires de vergers irrigués à partir de ce ruisseau, qui ont dénoncé énergiquement l’incivisme de ceux qui sont derrière cette authentique catastrophe écologique et le silence des autorités locales qui ont pourtant été saisies, selon ces citoyens courroucés. La seule réaction notable est celle des éléments de la brigade de la gendarmerie de Saharidj qui ont mis fin aux déversements au niveau du pont d’Assif Levaâl par les éboueurs…d’Aghbalou surpris en flagrant délit.

Ces derniers ont d’ailleurs été auditionnés au niveau de cette brigade. Si ces éboueurs n’ont plus réapparu depuis en ces lieux, des citoyens de Saharidj par contre continuent à déverser toutes sortes de déchets au niveau de ce pont, dont les bordures sont transformées en rampe qui permettent de verser a partir de la route les déchets ménagers, du grignon provenant des huileries, une matière hautement polluante, du fumier issu des poulaillers, par bennes entières

Abordé à ce sujet, le premier adjoint au maire nous annoncera que pour mettre fin à l’agression d’Assif Levaâl…une plaque interdisant le déversement d’ordures a été confectionnée mais non encore installée. Rien de plus, comme si le fait de mettre une plaque suffisait à faire cesser ces comportements condamnables.

Oulaid Soualah

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