Plaidoirie pour la réouverture du dossier

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La conférence de presse animée par le président et le vice président de la Fondation Matoub, en l’absence de la sœur du rebelle, a été l’occasion pour débattre de l’avancement du dossier Matoub. MM. Nourdine Medrouk et Larabi Rouifed ont répondu, chacun à son tour, aux questions de la presse écrite. Les deux conférenciers ont tenu, surtout, à préciser qu’ils tiennent toujours à « un véritable procès qui ferait les éclaircissements sur tous les tenants et les aboutissants de meurtre de Lounès ». Dans le cas contraire, les membres de la fondation seront dans « l’obligation d’interpeller la justice internationale », c’est en tous cas ce qui en ressort des déclarations des 2 conférenciers. A la question d’un confrère, relative à la piste terroriste, M. Medrouk, le président de la fondation, répondra que « dans ce dossier, la seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que les deux accusés, Medjnoun et Chenoui, sont innocents, et ils sont maintenant libérés après 12 ans d’emprisonnement. Nous espérons qu’ils se mettront à parler et de cette manière, beaucoup de masques tomberont. Nous les avons d’ailleurs toujours soutenus. Le simulacre de procès n’a convaincu personne, et aujourd’hui, nous en avons les preuves. Nous avons déposé une liste de 52 témoins, dont des noms d’hommes politiques, pourquoi ne les a-t-on pas encore écoutés ? Pourquoi nous a-t-on promis un véritable procès depuis de nombreuses années et qu’au jour d’aujourd’hui rien n’est fait ? Nous exigeons toujours un véritable procès, avec une procédure légale et normale pour déterminer les gens qui ont participé à l’assassinat de Lounès. Nous allons introduire une demande de réouverture du dossier. Si rien n’est fait, nous n’aurons d’autre choix que celui de saisir la justice internationale ». Une déclaration de la fondation a été ensuite distribuée aux journalistes présents et on y lit, notamment, « 14 ans après l’assassinat de Matoub, nous avons tous compris que la justice a été absente (…) La famille et la fondation Matoub ne comptent pas laisser cet assassinat dans l’impunité(…) Nous avons engagé une investigation internationale (Française) dont les premières conclusions sont que l’attentat a été commis par des personnes parfaitement renseignées, entraînées et maîtrisant l’usage d’armes d’assaut automatiques». Pour conclure, les rédacteurs de la déclaration interpellent les autorités judicaires à « rouvrir le dossier Matoub dans les plus brefs délais… sinon nous n’hésiterons pas à saisir les instances internationales avec un dossier clair et précis ».

Compte rendu de Hocine T.

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