Attentat Kamikaze à Ouargla

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La ville de Ouargla s’est réveillée, hier matin, sous une panique indescriptible, engendrée par une explosion à la suite d’un attentat Kamikaze qui a ciblé un bâtiment du 4è commandement régional la gendarmerie nationale.

Cet attentat suicide a causé 1mort et 3 blessés ainsi que d’énormes dégâts matériels, selon un premier bilan du commandement de la gendarmerie nationale. L’on croit savoir que cet attentat aurait été perpétré par un terroriste qui voulait foncer, à bord d’un véhicule, à l’intérieur du siège du commandement, après des échanges nourris de tirs avec les éléments de la gendarmerie. Le kamikaze aurait même réussi à franchir la barrière de sécurité et se faire exploser juste à l’entrée de la bâtisse. Hormis la mort d’un gendarme, qui était en faction, et les blessures de deux autres qui se trouvaient à l’intérieur, trois civils ont également été touchés suite à des projectiles provoqués par le souffle de l’explosion. Réagissant à cet attentat meurtrier, dans un communiqué rapporté par l’agence APS, le ministère de la Défense Nationale a confirmé en rapportant les faits, le décès du gendarme et la blessure de trois autres. « Devant la riposte rapide des gendarmes, le véhicule a heurté les obstacles placés à l’entrée principale du siège avant d’exploser », précise le ministère qui indique que cet attentat a également « occasionné des dégâts matériels au poste de contrôle ». Le MDN ajoute que les différents services spécialisés se sont immédiatement rendus sur les lieux pour apporter l’assistance nécessaire et secourir les blessés, tout en précisant qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet acte criminel. Une heure auparavant, le MDN avait annoncé que l’attentat « a été perpétré par un terroriste qui voulait, à bord d’une voiture de marque Toyota, foncer vers l’entrée principale du commandement de secteur de la gendarmerie ». Le communiqué ajoute qu’« après un échange de tirs avec les éléments de la gendarmerie au poste de contrôle du commandement, la voiture a explosé occasionnant l’effondrement, en partie, de la bâtisse du poste de contrôle de l’entrée principale, ainsi que le mur de la façade du poste de commandement ». Ce type d’attentat à la voiture piégée ciblant les locaux de la gendarmerie nationale a déjà fait des victimes, notamment à Tamanrasset, le 3 mars dernier où l’on avait dénombré vingt-trois blessés, alors que d’importants dégâts matériels avaient été occasionnés au bâtiment situé sur l’artère principale de la ville ainsi qu’aux constructions et habitations avoisinantes. Le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), apparu en décembre 2011, avait revendiqué du Mali, cet attentat, avant de se distinguer un mois plus tard en procédant à l’enlèvement de 7 diplomates algériens dans la ville de Gao.

Ferhat Zafane

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