«Le festival a besoin d’un espace propre à lui»

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Le commissaire du festival local de la poterie de Maâtkas, Mustapha Méziani, un ancien professeur de dessin artistique et actuellement vice-président de l’APC de Souk El Tenine, a bien voulu répondre à nos questions relatives à tout ce qui avait trait à l’événement.

La Dépêche de Kabylie : Quelle appréciation portez-vous sur cette 3éme édition ?

Comme vous le savez, nous avons changé de site. Cette fois, nous avons jeté notre dévolu sur le CFPA, qui est tout indiqué pour ce genre d’événements. Le CEM Ounar a été réservé pour l’hébergement et la restauration. Cette année, nous avons enregistré 130 exposants issus de 13 wilayas et en majorité des artisans potiers. L’affluence a été considérable, surtout en soirée, ce qui arrangeait les affaires des exposants qui ont vu leur marchandise bien se vendre. Nous avons hébergé plus de 70 participants, et servi, en moyenne, 350 repas par jour. Pour la journée d’ouverture et de clôture, ce sont au total 1000 repas qui ont été servis. Le transport a été assuré par les deux APC de notre daïra que nous tenons d’ailleurs à remercier. Concernant le programme, il a été aussi riche que possible, car nous célébrons un double événement, à savoir le 50éme anniversaire de l’indépendance et le festival de la poterie. quatre conférences thématiques ont été animées sur la révolution et la poterie. Nous avons, aussi, organisé deux galas artistiques avec Rabah Asma et Ali Amrane.

Tout cela a, bien sûr, un coût, peut-on connaître le montant qui vous a été alloué ?

Par le passé et pour la 1ère édition du festival, on nous avait attribué la somme de 6 millions de dinars, pour le second festival, on a eu 7 millions de dinars, pour celui-ci, nous ne connaissons pas encore le montant qui va nous être attribué. On entend que l’on va nous donner 8 millions de dinars, mais officiellement, aucun chiffre ne nous a été signifié. Une chose est sure, nous espérons bénéficier d’un montant assez important. Il va falloir payer les organisateurs, les frais de restauration, les frais divers et, surtout, aider les vielles potières qui nous ont dignement représentés. Pour vous permettre d’avoir une idée, sachez que nous servons quelques 350 repas par jour, à 400 DA le repas. Nous avons également 55 organisateurs qui seront payés à hauteur de 600 DA jour. Il y a aussi les membres du commissariat qui perçoivent des indemnités. Cela, sans parler des cachets attribués aux chanteurs qui seront, normalement, alignés sur les prix pratiqués par la direction de la culture. Nous n’avons pas encore reçu toutes les factures, mais je peux vous dire que le festival nous coutera environ 7 à 8 millions de dinars. En tous cas, dés que nous aurons finalisé notre comptabilité nous sommes disposés à vous remettre les chiffres exacts concernant le coût de la manifestation.

Peut-on dire que vos objectifs sont atteints ?

Oui et non à la fois. Oui, parce que le festival est passé dans de très bonnes conditions et nous n’avons enregistré Dieu merci, aucun incident. Tout le monde est satisfait. Et non, parce que nous continuons de dépendre de la bonne volonté des propriétaires des sites. Nous voulons avoir notre espace propre à nous et au festival. Une Maison de l’artisanat, un marché de poterie et du matériel, comme les fours et les tours, qui seraient des facteurs qui nous faciliteraient la tâche à l’avenir et qui nous permettraient, réellement, la préservation et la promotion de cet art ancestral. Le chef de daïra a annoncé la réalisation d’une Maison de l’artisanat à Maâtkas, espérons que ce projet se concrétisera dans les meilleurs délais, d’autant plus que l’assiette est disponible, selon le P/APC de Maâtkas, que nous tenons à remercier, une nouvelle fois, pour son entière disponibilité.

Entretien réalisé par Hocine T.

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