L’environnement se dégrade de plus en plus dans la commune d’El Hachimia, une localité à vocation agricole, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bouira.
Les décharges sauvages y prolifèrent, même le chef-lieu communal n’est pas épargné par cette poussée d’ordures. L’exemple édifiant de cette désastreuse situation est le marché du centre-ville, où de grandes quantités d’ordures sont jetées quotidiennement par les commerçants sans se soucier des dégâts sur l’environnement et des méfaits sur la santé publique, que peuvent causer ces immondices. Pourtant, ce lieu a été aménagé pour transférer l’actuel marché qui se trouve en plein centre-ville, mais depuis, la délocalisation n’a jamais été concrétisée et l’endroit est devenu une décharge à ciel ouvert. «Nous avons signalé plusieurs fois ce problème aux autorités locales, mais personne ne s’en soucie. Nous avons même essayé de convaincre les marchands d’arrêter ce massacre, mais en vain !», tonne un habitant du centre-ville, avant d’ajouter : «Quotidiennement, on doit faire face à des odeurs insupportables, qui envahissent carrément l’entourage de nos foyers, l’environnement est en nette dégradation. L’espace vert du quartier a totalement disparu !». Comme au centre-ville, les quartiers et les rues du chef-lieu sont dénaturés et envahis par les détruits et les déchets, jetés à longueur de journée, au bord des routes et des trottoirs, à cause de l’absence de bacs à ordures. Par manque de moyens et de matériels, les services de la voirie de la mairie semblent carrément dépassés par ce fléau. «Généralement, ils n’effectuent qu’une seule tournée quotidienne, ils font ce qu’ils peuvent avec le peu de moyens qu’ils ont», nous dira un habitant de la cité Evolutive. Et d’enchaîner : «On n’a pas d’autres solutions que de brûler ces déchets, ainsi, on est contraints de supporter et de respirer quotidiennement les odeurs des fumées!». Les autorités locales doivent nécessairement revoir le plan de gestion pour les déchets ménager afin d’épargner les effets néfastes, autant sur la santé des riverains que sur leur environnement.
Oussama K.