Un projet de construction de logements en souffrance

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Si on est habitué à voir des projets lancés des années durant sans qu’ils ne soient achevés, celui des logements collectifs dans la commune de Bouhamza a battu tristement tous les records. En effet, les bénéficiaires de logements collectifs ne sont toujours pas au bout de leur peines aprè 12 ans de galère. Tout à commencé le 10 novembre 2000 aux alentours de 21h30 un séisme d’une magnitude de 5.4 sur l’échelle de Richter a secoué la région d’Ath Aidel, causant des dégâts immobiliers incommensurables et c’est le vieux bâti qui a reçu un sacré coup. A l’instar des autres villages de la région, le village de Tansaout n’est pas épargné. Fort heureusement ce tremblement de terre qui de mémoire d’homme n’a jamais eu lieu dans la région avec une telle densité élevée n’a fait aucune victime humaine. Les villages les plus touchés sont bien évidemment ceux situés à proximité du lieu de l’épicentre comme le village Tansaout où des centaines d’habitations entre celles totalement effondrées et celles endommagées partiellement ont été recensées. Immédiatement après, la région est classée sinistrée et a bénéficié des aides au logement attribuées par les pouvoirs publics. Outres les aides au logement individuel pour ceux qui ont préféré construire sur leurs propres terrains, deux sites dans le cadre collectif englobant 90 logements ont été créés à cet effet dans deux endroits différents. Confiés à plusieurs entreprises qui ont démarré les travaux en trombe, la première tranche a été réalisée dans les délais impartis pour tous les logements. Mais ce qui est surprenant, il n y a jamais eu de 2e tranche pour la finition des travaux. Il faut dire que les bénéficiaires se sentant en quelque sorte abandonnés à leur triste sort ne cessent d’interpeller les pouvoirs publics pour leur octroyer cette fameuse 2e tranche mais leurs cris de détresse semblent tomber dans les oreilles de sourds auparavant sauf qu’une lueur d’espoir pointe du nez à l’horizon 8 ans plus tard, selon une source proche du dossier. En effet, un ancien wali en inspectant les sites en 2008 a constaté l’état lamentable des logements non finis qui se dégradent de plus en plus. Ce à quoi le wali n’est pas resté insensible en déclarant lors de la réunion de travail qu’il a tenue avec les élus locaux qu’il soumettrait la question au ministère à qui il demanderait une autorisation de financement de cette 2e tranche des fonds du FONAL. Cette proposition a fini par être accordée quatre ans plus tard. Notre interlocuteur a déclaré être informé ces jours-ci que 400 mille dinars ont été accordés pour chaque bénéficiaire au titre de la 2e tranche et ce dans l’optique de la continuité des travaux. Mais seulement, il avoue que cette somme restera insuffisante pour la réalisation des travaux restant à réaliser. «L’étude faite en 2008 pour dégager 400 mille dinars pour la continuité des travaux de la 2e tranche est obsolète aujourd’hui avec les augmentations tous azimuts qui ont frappé depuis les prix des matériaux de construction. Nous souhaitons que ce montant soit revu à la hausse pour permettre la réalisation de tous les travaux restants», a expliqué notre interlocuteur.

L. Beddar

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