Le chômage ne recule pas

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Sour El Ghozlane l’une des plus grandes communes de la wilaya de Bouira, si ce n’est la plus importante, se situe à 35 km au sud du chef-lieu de la wilaya. Les opportunités de développement s’y trouvent réellement, avec la création de la zone industrielle de Sidi Khaled qui se trouve à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de la commune de Sour El Ghozlane, et qui comporte toute une kyrielle d’entreprises de fabrication dans des domaines différents de l’économie, avec tout ce qu’elle génère comme création d’emplois permanents. Cela, en plus des projets conséquents lancés dans le cadre du programme des Hauts Plateaux dont tire spécialement profit la daïra de Sour El Ghozlane. Pourtant cette dernière avec ses 50.000 habitants, n’arrive toujours pas à connaître l’essor escompté. Nombreux sont les citoyens que nous avons rencontrés, particulièrement des jeunes, se plaignent du chômage qui est omniprésent et des difficultés rencontrées dans l’amélioration de leur vie quotidienne. Deux grandes usines se trouvent à proximité de la ville de Sour El Ghozlane, ce sont l’ENAD, une fabrique spécialisée dans la production des détergents et l’ERCC, une usine de ciment. Ces deux complexes importants ont certes offert des postes d’emploi aux citoyens auparavant, mais avec le nombre de la population qui a augmenté depuis, il se trouve que des milliers de jeunes chômeurs ne trouvent pas de travail, du moins un emploi qui puisse leur assurer une carrière dans leur vie. Certes, il y a des dispositifs de recrutement dans le cadre du pré emploi, de l’ANSEJ, de l’agence nationale de l’emploi (ANEM), et de la direction de l’action sociale (DAS), ils restent néanmoins des recrutements sous contrat, et à durée déterminée, c’est-à-dire temporaire, en contrepartie de salaires médiocres. Il y a aussi des jeunes universitaires diplômés qui déclarent être désemparés à force de déposer des demandes d’emploi restées sans suites. Une frange de jeunes semble ne pas être attirée par la formule du pré emploi dont ils trouvent les salaires dérisoires, il y a une autre catégorie de ces jeunes qui sautent sur l’occasion parce qu’ils n’ont aucun autre moyen de vie. En somme, dans la région de Sour El Ghozlane, le marasme est visible, malgré les capacités de développement existantes, le changement tarde à s’affirmer.

Fahem H.

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