La coordination des villages d’Aït Frawcene, dans la commune de Mekla, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, menace de procéder, demain, à la fermeture des sièges de la daïra et de l’APC de la localité ainsi que de ceux de l’hydraulique et de l’Algérienne des eaux.
Ils veulent, par leur action, revendiquer leur part du développement. Une action qui, si elle venait à être appliquée, risquerait de paralyser pratiquement toute l’administration locale. En effet, et dans un appel lancé par la nouvelle coordination des villages de cette région de la commune de Mekla, les membres de cette structure citoyenne invitent la population à se joindre à un important mouvement de protestation qui consiste en la fermeture de plusieurs institutions étatiques. C’est le cas, écrivent-ils, « des sièges de la daïra, de l’APC, ainsi que ceux de l’hydraulique et de l’ADE locale ». « Une action prévue pour demain à partir de 7h du matin », selon un membre du comité du village de Tizi N’Terga, contacté par nos soins. C’est la première fois que la population du Aârch des Aït Frawcene, qui regroupe plus d’une dizaine de villages, se rassemble pour procéder à une seule et même action. « Le travail individuel de chaque comité de village n’ayant rien donné une union s’est donc imposée », nous expliquera d’ailleurs notre interlocuteur. S’étant réunis la semaine dernière, les comités de villages ont convenu de créer la coordination des villages d’Aït Frawcene. Parmi les revendications, on retrouve, notamment, « la mise en place d’un plan d’alimentation en eau potable, pour la région tout entière, qui souffre de plus en plus du manque d’eau. Surtout en cette période de l’année où certain foyers ne bénéficient de l’eau qu’une fois par mois ». Les coordinations exigent, aussi, le rétablissement des lignes téléphoniques dans les villages de la région, défectueuses depuis près de deux années. Les comités de villages veulent, par la même occasion, exiger le raccordement des villages au réseau du gaz de ville, en plus de l’ouverture des pistes anti-incendies pour tous les villages. Il y a lieu de noter que les membres de la coordination n’écartent pas, dans le cas où l’action de demain n’apporte pas ses fruits, de faire appel à d’autres mouvements de protestation.
T. Ch.