Sur les banderoles accrochées aux grilles de l’enceinte du siège de la mairie de Seddouk donnant sur la placette, on peut y lire : «Ighil Hammam en colère. Non à la hogra. Non à la marginalisation de notre quartier». Des slogans développés par les habitants d’Ighil Hamam, le plus vieux quartier de la Ville de Seddouk, lors de la fermeture du siège de l’APC, jeudi passé. Devant cette marée humaine qui a pris d’assaut, tôt le matin, la mairie, nous avons contacté Badjadj Arezki, le porte-parole de ce mouvement, qui a bien voulu nous donner des détails. «Cela fait plus de 40 jours que nos robinets sont à sec. Après avoir frappé à toutes les portes, allant de l’APC à la daïra, leur demandant de mettre fin à cette panne qui dure depuis des décennies, et constatant que nos déboires sont les derniers de leur soucis, c’est dans la nuit du mercredi que nous avons informé le chef de daïra de notre décision de fermer le siège de l’APC pour une durée illimitée, ou du moins jusqu’à satisfaction de nos revendications», a déclaré notre interlocuteur. Continuant dans le même ordre d’idée, il ajouta qu’«au départ, notre intention était d’empêcher le vice président d’APC, qui assure l’intérim du maire, de rentrer dans son bureau, mais comme celui-ci a affiché un mépris total en allant s’attabler à la terrasse du café situé en face de la mairie, sirotant un café et lisant tranquillement un journal, comme si de rien n’était, nous avons décidé alors d’élargir la fermeture à tous les services de l’APC». Ne s’arrêtant pas là il dira en substance : «Certes le chef de daïra a improvisé jeudi matin, une réunion à laquelle il nous a invités, mais notre participation est inutile au vu de l’expérience vécue par le passé. Il va essayer de freiner notre élan par des promesses qui ne seront jamais tenues» Notre interlocuteur conclura en mettant en exergue les principales revendications des protestataires. «Les pénuries d’eau ont été la goutte qui a fait déborder le vase. Nous avons déjà fermé l’APC pour les mêmes revendications. L’APW nous a accordé il y a 10 mois, un projet pour l’aménagement urbain de notre quartier. C’est l’APC qui a freiné ce projet, voila une autre cause qui a soulevé notre courroux. Il y a d’autres problèmes majeurs, entre autres, une quarantaine de foyers qui attendent depuis 1995 des branchements du courant électrique et d’eau potable. Leurs routes d’accès sont au stade de pistes agricoles. Et j’en passe», dit-il.
L. Beddar
