«Le pays à l’arrêt ?!»

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Réuni en session ordinaire sous la direction de son secrétaire général, Amara Benyounes, le bureau national du Mouvement Populaire Algérien a eu à examiner la situation générale du pays. Un constat alarmant qui releve la mal vie du citoyen, avec l’effritement de son pouvoir d’achat, les fortes turbulences que connaissent la majorité des partis politiques et l’incompréhension quant au retard mis pour la mise en place d’un nouveau gouvernement. Les membres du bureau national ne s’expliquent toujours pas le retard fait pour combler les départements ministériels restés vacants et ce, deux mois après les élections législatives, situation qui « donne l’impression que le pays est à l’arrêt ». Les tensions sociales sont très fortes, aggravées, est-il écrit, par une inflation à deux chiffres, note le communiqué. Sur le plan économique, le MPA considère que toute tentative de retour au modèle économique bureaucratique constituerait un aveu d’échec et serait suicidaire pour le pays. C’est pourquoi, le parti de Amara Benyounes considère que le choix de l’économie de marché est irréversible. L’Etat devrait, selon lui, réguler le marché protéger les franges sociales les plus fragiles, faire respecter les règles par tous. Mais ne doit, en aucun cas, être un opérateur. A propos des contestations sociales qu’observe le pays, le parti exprime ses inquiétudes, notamment lorsque celles-ci s’expriment de manière violente et nuisible. Raison pour laquelle, il dénonce la culture de l’émeute, qui semble s’installée durablement dans les mœurs. En revanche, pour exprimer ses droits les plus élémentaires, le MPA note que « la revendication est, à la fois, un droit et un signe de bonne santé d’une société pour peu qu’elle s’exprime pacifiquement ». Le MPA soulève le cas des gardes communaux auxquels il voue respect et considération pour leur engagement et les sacrifices consentis, au moment où la Nation était en péril, tout en exhortant les pouvoirs publics à « entreprendre tout ce qui est possible pour qu’ils sentent, enfin, que la patrie leur est reconnaissante ». Au plan international, le MPA déplore que le Maroc, après un discours apaisant retombe dans ses travers en continuant à faire croire que l’Algérie reste le principal responsable de la paralysie de l’Union du Grand Maghreb. Enfin, le bureau national fait savoir que trois regroupements régionaux (Est, centre, Ouest) sont programmés pour la première quinzaine du mois d’août pour l’installation de l’ensemble des bureaux fédéraux.

Ferhat Zafane

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