Depuis son ouverture, il y a plus de deux ans, le marché hebdomadaire de véhicule d’occasion à Azazga, qui se tient chaque mercredi à la sortie est de la ville, est devenu au fil du temps la destination de centaines voir de milliers d’acheteurs, de vendeurs et de revendeurs de véhicules d’occasion à la recherche de bonnes affaires. Ainsi donc, Chaque mercredi, dès l’apparition des premiers rayons de soleil, le chemin qui mène à ce marché grouille de monde, des voitures de toutes marques commencent à affluer vers ce lieu spécialement aménagé pour prendre place les unes à côté des autres, car dans de pareilles circonstances, il faut se lever tôt pour pouvoir garer son véhicule dans l’endroit le plus stratégique. Une petite virée dans ce marché nous a permis de constater plusieurs choses, la qualité des voitures destinées à la vente et leurs prix mais aussi, le rôle des revendeurs qui guettent la moindre occasion pour se remplir les poches au détriment d’honnêtes personnes. S’agissant de la qualité et des marques de voitures proposées, les marques françaises (Renault, Peugeot…) sont les plus présentes dans ce marché elles détiennent la part du lion. Interrogé sur ce sujet un connaisseur en la matière nous dira : «la raison principale qui fait que les voitures d’occasion fabriquées en France soient les plus exposées est due à leur disponibilité en grand nombre sur le marché local et surtout à la disponibilité des pièces de rechange à des prix plus au moins intéressants car, un véhicule d’occasion à toujours besoin de quelques réparations».Quant à la qualité l’acheteur, selon ses moyens, a le choix entre des véhicules de moyenne ou de bonne qualité. Une Mégane de moyenne qualité dont l’année de mise en circulation est 2001, équipée d’un climatiseur d’origine, direction assistée, freins ABS, airbag conducteur et passager, a été cédée à 61 millions de centimes. A quelques mètres seulement, une voiture flambant neuf de marque « Renault Symbole » toutes options, a été vendue à 106 millions de centimes. Ainsi donc, dans le marché des véhicules d’occasion en général, la loi de l’offre et de la demande n’a aucune influence sur les tarifs, les prix sont fixés selon deux méthodes : Premièrement, dès l’ouverture du marché les potentiels acheteurs proposent des sommes au vendeur jusqu’à ce que ce dernier soit satisfait et là il vend son véhicule. S’agissant de la seconde méthode, le prix est fixé par le vendeur lui-même, et c’est l’acheteur qui le satisfera qui partira avec le véhicule. Toutefois, comme dans le marché de bétail où les maquignons jouent un rôle important dans la fixation des prix, au marché de véhicules c’est le même constat, du fait que les revendeurs sont présents presque dans toutes les transactions, soit à la faveur de l’acheteur soit à celle du vendeur. Des connaisseurs en matière de voitures, capables de détecter la moindre faille du moteur et la moindre retouche ou correction apportées à la tôle de l’engin, aussi minimes soient-elles. Quand c’est le cas, ils interviennent et font baisser le prix pour acheter le véhicule et le revendre la semaine suivante, prenant au passage une marge bénéficiaire qui peut atteindre plusieurs millions de centimes. En définitive, l’augmentation pratiquée dernièrement, sur les prix des véhicules neufs, en raison de la hausse des tarifs du transport maritime de 40% d’un côté et les délais de livraison qui peuvent atteindre jusqu’à 08 mois, voire plus, d’un autre, a obligé plusieurs personnes à ce rabattre sur les marché des véhicules d’occasion pour acquérir une voiture en l’espace d’une journée, bravant toutes les contraintes.
R. A.