Onalait-Dépendance

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par M. O. Benmokhtar:

La crise de lait refait surface à Tizi-Ouzou et à Bouira. A Saharidj, Ouadhias et Maâtkas, pour ne citer que ces localités où la grève de la laiterie de Draâ Ben Khedda, enclenchée mercredi dernier, se fait le plus sentir, le citoyen doit se lever très tôt pour pouvoir se procurer ne serait-ce qu’un sachet ou deux. Cela lorsque le distributeur passe et c’est loin d’être le cas chaque jour. La pression risque d’être terrible encore, si le débrayage continue. Le moins que l’on puisse dire c’est que les ouvriers ont mal choisi le moment pour reprendre «leur feuilleton» de grèves qui ne semble pas avoir de fin. Certes ces travailleurs ont leurs raisons légitimes, mais le citoyen est durement pénalisé en ce mois de carême. Le consommateur qui broie déjà du noir, à cause de la flambée des prix et autres tracas liés au mois de Ramadhan, doit trouver la parade pour s’en sortir. Il a appris à le faire, depuis le début du conflit opposant les travailleurs et la direction de l’ONALAIT voila déjà presque une année. Un conflit qui a mis à nu la situation de l’ex onalait- dépendance. Pour ceux qui ne le savent pas, cette société couvre plus de la moitié du marché local en matière de production de lait. Ainsi, le moindre mouvement social au sein de cette entreprise suffit à perturber la commercialisation de ce produit. Ne faudra-t-il donc pas penser à injecter du sang neuf dans le marché en introduisant et en créant d’autres entreprises spécialisées. D’autant que la matière première, à savoir le lait cru, est disponible en Kabylie. L’outil de sa transformation manque toutefois. Sinon, la crise qui secoue la laiterie de Draâ Bn Khedda ne se ferait pas tant sentir. En attendant, on croise les doigts, en espérant que la grève ne dure pas trop longtemps.

M.O.B

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