Le service de l’état civil de la commune de Guerrouma, à une quarantaine de kilomètres de de la ville de Bouira, est l’un des plus désuets de la wilaya. Ainsi, les documents tels que l’extrait de naissance N°12 ou le certificat de résidence se font encore au stylo à bille. En effet, les citoyens croisés sur les lieux ont fait état de leur exaspération vis-à-vis de cette situation jugée absurde. «À l’heure du numérique, où tout se fait en un clin d’œil, ici, on en est encore réduit à cela! C’est incroyable!», s’est indigné bon nombre de citoyens. De leur côté les préposés aux différents guichets de l’état civil nous ont fait part de leur «impuissance». Salah, guichetier au niveau du service de légalisation, a indiqué que «des demandes ont été introduites par le personnel auprès des autorités concernées afin d’informatiser et de relier le fichier de l’état civil de la municipalité au fichier central, mais en vain». Avant de préciser que «les plus hautes autorités de la wilaya sont au fait de cette mascarade». Il est vrai que le premier magistrat de la wilaya a regretté lors de la visite de la délégation sénatoriale de la commission des affaires juridiques en juin dernier, «certaines communes de la wilaya ne sont pas encore informatisées», regretta-t-il citant, comme exemple, l’APC de Guerrouma. Dans le but de remédier à cela, le wali de Bouira a donné des instructions fermes pour que tous les états civils de la wilaya soient informatisés et reliés au système central de gestion des archives. Cependant, force est de constater que ces instructions sont restées lettres mortes. Afin d’en savoir plus sur le sujet, on a essayé de joindre le P/APC de Guerrouma, toutefois, cet élu est, selon toute vraisemblance, aux abonnés absents.
Ramdane B.
