Le théâtre comme thérapie

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Comédienne depuis qu’elle était collégienne au CEM des Ouadhias, Nora Bedrici a toujours aimé se produire sur scène.Le théâtre est pour elle une thérapie, elle utilise les planches pour exorciser le mal, les souffrances, sa vie insatisfaite, pour dénoncer le code de la famille et crier à la liberté. C’est en 1985-1986, au CEM Si Yahia Med, qu’elle joue sa première pièce de théâtre, à l’occasion du 16 avril.Elle rejoindra par la suite l’association Slimane-Azem où elle sera distribuée dans une pièce de théâtre, “Takurt tassemat” en 1990. Cette pièce de théâtre parle de la liberté d’expression. Nora a interprété le rôle de la femme d’un intellectuel. Très connue dans le milieu universitaire, elle a interprété à plusieurs reprises une pièce de son cru, “La maman célibataire” au campus Boukhalfa, Oued Aïssi et aussi à la Maison de la culture de Tizi Ouzou ainsi qu’à la Maison de jeunes des Ouadhias. En 1997, elle écrit une autre pièce au titre fort provocateur, “Nek ak d yema tyema” qui parle de la femme algérienne, de l’Algérie contemporaine et antique. En 2001, elle interrompit subitement avec le théâtre, contre toute attente. Nora veut réinvestir les planches. Pourquoi ?, avons-nous hasardé la question. “C’est parce que tout va mal, de mal en pis… Il faut aborder tous les thèmes, hurler sa colère et toucher le maximum de tabous. Il faut continuer à remettre en cause le code de la famille et dénoncer les méfaits du divorce”. Nora, cette jeune et tonitruante comédienne, en connaît un bout. Elle est elle-même victime de ce fléau.

M. Ouanèche

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