Les enseignants contractuels, non régularisés, ont décidé le gel de leur sit-in de protestation ouvert, entamé avant-hier devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Alger. Des dizaines d’enseignants contractuels ont tenu, dimanche dernier, un sit-in ouvert devant l’annexe du ministère de l’Education nationale afin de dénoncer le non-respect des engagements pris par les responsables du secteur, concernant l’intégration des 2 500 enseignants contractuels. «Comme à l’accoutumé aucun responsable ne nous a reçu, étant donné que le directeur des ressources humaines, chargé du dossier des enseignants contractuels, qui nous avais promis de nous recevoir le 2 août dernier, serait en Turquie dans le cadre du séjour offert par le ministère de tutelle aux lauréats du BAC », a fulminé hier, la présidente du conseil national des enseignants contractuels, Mme Latifa El Ayhar. Cette dernière a expliqué le gel de leur mouvement de protestation, qui intervient à une semaine seulement de la tenue du concours national pour le recrutement de plus de 11 000 enseignants pour les trois cycles d’enseignement, primaire, moyen et secondaire, par le fait qu’«il n’y a aucun responsable au niveau du ministère de tutelle pour nous recevoir». La présidente du conseil en question a dénoncé vigoureusement les agissements de la tutelle qui, selon elle, «n’a fait preuve d’aucune considération humaine vis-à-vis de ces enseignants qui ont exercé durant des années». Les enseignants contractuels promettent, dores et déjà de reconduire leur mouvement de protestation, au cas où leur revendication ne serait pas prise en charge. La présidente de ce conseil, affilié au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), demande à la tutelle à ce que «le barème de sélection soit revu, en accordant plus de points à l’expérience professionnelle». La même source a tenu, dans ce sens, à expliquer que «le nombre de points accordés à l’expérience professionnelle ne dépasse pas 6, or leur syndicat exige l’augmentation de ces points à 12». Les syndicalistes demandent aussi la titularisation des enseignants contractuels n’ayant pas le droit de participer au concours de recrutement. Dans le même contexte, ils proposent une titularisation de tous les enseignants contractuels. En outre, le Conseil national des enseignants contractuels réclame la généralisation des primes et du régime indemnitaire pour toucher les enseignants contractuels, et ce, avec un effet rétroactif, à l’instar du reste des catégories de la fonction publique. A rappeler que ces protestataires ont, maintes fois, demandé «l’application de la décision prise par le Président de la République, le 28 mars 2011, qui consiste en l’intégration de tous les contractuels sans conditions, l’intégration de tous les contractuels spécialisés dans l’enseignement de manière directe, ainsi que l’intégration des autres dans des postes administratifs ou dans d’autres secteurs».
L.O. Challal