La loi des transporteurs

Partager

par M. O. Benmokhtar :

Les habitants des villages Iguires Guires, Tala Mimoun et Ouatouba, dans la commune de Mizrana, doivent payer plus cher le transport vers le chef-lieu de leur commune. Depuis la semaine passée, le tarif est passé de 25 à 30 dinars. Cela sur décision des transporteurs. Bien entendu, la décision n’a pas été du goût des citoyens. Mais que peuvent-ils bien faire? Rien, si ce n’est de rentrer dans les rangs et de subir la nouvelle tarification. Des cas pareils se sont toujours terminés ainsi. A Ouaguenoun, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Mekla… dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ou à Saharidj, M’Chedallah ou encore Aomar et autre, du coté de Bouira, ainsi que plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, ce sont toujours les citoyens qui lèvent le drapeau. Des bras de fer entre transporteurs et usagers avaient vu le jour, mais le dernier mot est toujours revenu aux opérateurs. Pourtant, ces augmentations relèvent souvent de l’injustice pure et simple. Elles sont arbitraires et ne répondent à aucun critère. Mais qui peut bien protéger ce citoyen qui se sent de plus en plus livré à lui-même. Les responsables concernés ne lèvent pas le petit doigt pour remettre de l’ordre dans un secteur qui ne sait plus où donner de la tête, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette situation de laisser-aller ne peut qu’arranger les opérateurs. Ces derniers en profitent d’ailleurs pleinement. En plus des augmentations des tarifs qu’ils pratiquent à tout va, ils imposent leur diktat au niveau des stations et sur les routes. Ils font comme bon leur semble. Dans la station, ils ne démarreront pas tant que le véhicule n’a pas fait le plein, quitte à attendre une éternité. Ne s’arrêtant pas là ils improvisent des horaires de travail et des itinéraires qui les arrangent. Le professionnalisme et la conscience sont les grands absents dans cette activité névralgique. Une activité où l’anarchie n’est nullement un vain mot.

M. O. B.

Partager