Des jeunes continuent à nager dans le barrage Oued-Lek’hal

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Malgré tous les dangers qu’ils encourent, et malgré les nombreux décès enregistrés cette année au niveau du barrage Oued Lek’hal, les jeunes riverains de la localité d’Ain-Bessam, continuent toujours leurs expéditions vers les eaux de ce barrage, oueds et autres retenus collinaires pour se baigner et se rafraichir, notamment depuis le début du mois de Ramadhan, où les températures ont dépassé les 40°C. En effet, l’absence totale de piscine et des aires de jeux au niveau de cette localité pénalise énormément les jeunes et les enfants. Au moment où les pères de famille et les ménagères se trouvent occupés, à faire face à la cherté de la vie, notamment durant ce mois sacré les jeunes de cette localité n’ont d’autre recours pour se baigner et se rafraichir, que les nombreux oueds et les retenues collinaires de cette région, encourant souvent un danger de mort. L’exemple le plus fréquent et aussi le plus dangereux pour ces jeunes en quête de rafraichissement, reste le barrage de Oued-Lek’hal (à 7 ilomètres au nord d’Ain-Bessam), où, rien que cette année, quatre jeunes gens ont déjà laissé leurs vies : «Nous n’avons pas vraiment le choix. Certes, ces baignades constituent de véritables dangers, mais il suffit juste d’être prudents et de ne pas trop s’éloigner des berges pour éviter la noyade!», nous dira ohammed, un jeune homme de 20 ans, à sa sortie de baignade : «Je suis issu d’une famille très modeste, qui n’a pas les moyens de se payer des vraies vacances, en plus de tout ça, nous n’avons pas de climatiseur à la maison, comment voulez-vous que je supporte cette chaleur ?», se désole notre interlocuteur. En plus de la pollution de ces eaux, qui représente un danger pour la santé publique, certains oueds, barrages, bassins d’irrigations des exploitations agricoles ou retenues d’eau sont vaseux. À Ain-Bessam, Bir-Ghbalou, Souk-El Khmis et El-Hachimia, nous avons onstaté que beaucoup d’écoliers de différents âges continuent à se baigner, sans se rendre compte des dangers qui les guettent et qui peuvent facilement leur coûter la vie : «Malheureusement, mon père n’a pas les moyens de nous assurer, à moi et à mes frères, des vacances au bord de la mer. Pour moi et comme beaucoup d’autres, le barrage et l’unique moyen pour faire face à cette canicule !», nous dira Hamza, âgé d’à peine 14 ans. Avant d’ajouter : «je ne suis allé que deux ou trois fois dans ma vie à la plage. Mon rêve le plus absolu, est de visiter avec ma famille Béjaïa et de pouvoir me baigner dans la mer !», termine notre interlocuteur.

Oussama. K

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