par M. O. Benmokhtar :
Encore une autre saignée pour les ménages. A peine en a-t-on fini avec les grosses dépenses du mois de carême, voila que l’Aïd pointe déjà du nez. Cette autre fête religieuse est tout aussi onéreuse que le Ramadhan. Les prix et fruits et légumes reprennent d’ailleurs leur envol, après une semblant de stabilisation qui n’aura duré que quelques jours. Ces prix vont encore augmenter à mesure que l’Aïd approche. En plus des fruits et légumes, les pères de familles doivent également faire avec les vêtements et les jouets, qui constituent le charme de l’Aïd. «Ce charme» devient cependant de plus en plus cher. Habiller un enfant de bas âge ne constitue pas une simple mission. 4 000 dinars est la somme moyenne requise pour vêtir en neuf un enfant. Le comble, c’est que la friperie est interdite et ce, au grand dam de la population qui trouvait refuge dans ce marché d’occas’. Malgré cette flambée, le père de famille se voit souvent dans l’obligation de ne pas décevoir, quitte à opter pour le système D. pour les familles aux modestes revenus, les dettes sont inévitables. A vrai dire, la population locale en Kabyle a appris à se débrouiller pour passer un Aïd dans la dignité. C’est l’histoire qui se répète, en fait. Comme d’ailleurs cette traditionnelle histoire de pénurie de liquidités qui se signale en chaque pareille occasion. L’alerte est donnée, cette année, du coté de Djebahia, dans la wilaya de Bouira, où l’agence postale locale est à sec depuis quelques jours. Espérons que cette crise ne fera pas tache d’huile. Quoi qu’il en soit, la Kabylie commence à s’arracher, doucement mais sûrement, de la morosité qui l’a caractérisée durant le mois de Ramadhan, comme c’est le cas à Fréha où les rues et les ruelles prennent un autre décor en attendant l’effervescence de la veille de l’Aïd. En attendant, les ménages doivent se serrer davantage la ceinture. Car la fin du Ramadhan s’annonce très chaude, que ce soit du point de vue climat ou de celui du marché. Météo Algérie annonce, en effet, des températures de 40 à 42° jusqu’au vendredi 17 juillet. Pour le marché la tomate s’est vendue hier à 60 dinars… le pire est à venir.
M. O. B.