Encore un enlèvement !

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Le chef-lieu de la commune de Mechtras, dans la daïra de Boghni, a été le théâtre, mardi aux environs de 22h, de l’enlèvement du jeune Delhoum Hamid, âgé de 21 ans, fils d’un commerçant originaire de Boghni et exerçant à Mechtras.

Selon nos sources, la victime a été enlevée lorsqu’elle s’apprêtait à rentrer chez elle à bord de son véhicule, une Renault Mégane. Avant d’arriver prés de son domicile familial, sis dans un quartier jouxtant le stade communal, le jeune homme a été intercepté par des individus armés, dont le nombre n’est pas encore connu, qui guettaient ses mouvements après la rupture du jeune. Il a été conduit par ses ravisseurs à bord de son véhicule. La voiture a été retrouvée, plus tard dans la nuit, dans une zone éparse à la sortie de Mechtras, par des membres de la famille de la victime, après avoir été informée, par le groupe armé du lieu où a elle avait été abandonnée. Un contact aurait, ainsi, été établi par les ravisseurs avec la famille du jeune Hamid, mais sans savoir si une rançon a été demandée pour sa libération.

Grève des commerçants à Boghni pour exiger sa libération

Hier, après l’enlèvement du jeune Hamid Delhoum par des individus armés, les commerçants de la ville de Boghni, d’où la famille de la victime est originaire, ont fermé leurs commerces, après l’appel à la grève des commerçants lancé aux premières heures de la matinée. Cette action de protestation est survenue après l’installation d’une cellule de crise par des membres de la famille du jeune Hamid. Ce mouvement de protestation, en plus de l’élan de solidarité qu’il met en exergue, se veut aussi un moyen d’exercer une pression sur les ravisseurs. Ainsi, en plus des commerçants, les fonctionnaires de l’APC de Boghni et quelques administrations publiques ont répondu à l’appel à la grève. De ce fait, la ville de Boghni ressemblait jusqu à l’après-midi à une ville déserte, à l’exception des transporteurs qui continuaient à assurer le transport des voyageurs vers les destinations habituelles. D’autres actions de protestation, indique t-on, seront arrêtées par la cellule de crise installée pour faire face à la situation et réclamer la libération du jeune Hamid.

B. S.

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