Un commerce qui prolifère

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C’est la période de cueillette de la figue de barbarie. Ce fruit très prisé fait concurrence aux autres fruits, en ce mois de Ramadhan et occupe une place de choix dans la table de ftour.

Ce fruit qui, jadis, était cueilli à loisir et à profusion par les ménages, est devenu un fruit de plus en plus inaccessible, à cause de sa culture qui a sensiblement reculé ces dernier temps. Utilisé autrefois comme clôtures naturels, entourant les habitations et même les villages, le figuier de barbarie s’est rétréci comme une peau de chagrin, à cause notamment de sa destruction. Toutefois, il existe encore des contrées qui entretiennent encore ce fruit. Comme dans la localité de Tazmalt, où des jeunes s’adonnent à son commerce. Chaque jour, dès la matinée, des dizaines de jeunes et d’adolescents en exposent des seaux pleins, sur les accotements de la RN26. De Tavlazt jusqu’à ‘’la maisonnette’’, à l’entrée de la ville de Tazmalt, les jeunes vendeurs proposent aux automobilistes des seaux de «Akermous», qui coûtent entre 200 et 350 DA, selon le volume du récipient. Un commerce lucratif et pas du tout contraignant. Ces jeunes se réfugient sous l’ombre des oliviers et attendent que des clients viennent leur acheter leurs marchandises. Il faut, néanmoins, souligner que la cueillette de ce fruit est loin d’être une sinécure. Ces jeunes se lèvent très tôt pour remplir leurs seaux. La cueillette se fait avec des cannes, au bout desquelles sont accrochées des boîtes de conserve, ou carrément avec des branches d’olives à crochets. L’Aïd approche et les jeunes, notamment ceux issus de milieux défavorisés, trouvent en ce commerce occasionnel une aubaine, qui leur permet de se faire un peu d’argent, pour l’achat des habits pour l’Aïd et les fournitures scolaires. Ces jeunots ne manquent pas d’idées et d’astuces afin de subvenir à leurs besoins et surtout gagner cet argent avec mérite. D’autres jeunes se sont spécialisés dans la vente des légumes. Toujours sur les accotements de la RN26, des poivrons et des tomates cueillis directement des vergers avoisinant sont également proposés aux automobilistes. Dans des brouettes ou des cageots, les légumes sont proposés à des prix défiant toute concurrence. La RN26, même si elle connaît une circulation routière congestionnée au quotidien, avec des bouchons sur plusieurs kilomètres, il n’en demeure pas moins qu’elle a sauvé beaucoup de jeunes du joug du chômage et de la misère, avec ce commerce sur les accotements, qui fait recette.

Y. Syphax

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