Certes, ces derniers temps, beaucoup d’encre et de salive ont coulé des cris ont été entendus presque dans toutes les régions d’Algérie, à propos de ces interminables coupures électriques, mais dans certains villages, le problème ne date pas de quelques semaines. C’est le cas de trois villages à M’Kira, dans la région de Tizi-Gheniff. Il s’agit de Taramant, de Mahnouche et d’ Illoulithène. « Cela n’a que trop duré. Les baisses de tension ont commencé depuis l’hiver dernier au moment de la tempête de neige qu’a connue toute la Kabylie. Nous avons même passé une semaine entière sans électricité. D’ailleurs, nous nous en sommes plaints auprès des agents de la Sonelgaz venus réparer les pannes », nous a dit un habitant de Taramant. Et de poursuivre: « quelques jours après, ils sont revenus, puis, plus rien ». Les habitants de ces villages estiment que le transformateur est insuffisant pour garantir du courant permanent, en raison de l’étendu et l’extension de ces villages. « II y a eu de nombreuses nouvelles constructions, mais le dispositif est resté le même, insuffisant et vétuste. Donc, il est temps d’y remédier », nous a signalé un représentant d’Illoulithène. Et d’évoquer ce qu’endurent les habitants depuis le début de cet été : « Je vous assure que nous ne recevons même pas de quoi allumer les lampes. Dès que quelqu’un met en marche son climatiseur, ce sont des chutes de tension en avalanches. Franchement, nous vivons comme dans les anciens temps. Rares furent et sont les soirées où nous pouvons regarder la télé. Mais ce qui nous pénalise le plus, ce sont nos appareils électroménagers qui ne sont plus bons à rien, tous grillés », a conclu un troisième intervenant. En définitive, il faut dire que même si les responsables de ce secteur affirment avoir dépensé des millions de dinars dans l’investissement et la rénovation des réseaux et des équipements, le constat sur le terrain est tout autre. Ces citoyens sont au bout du rouleau.
A. O.