«Il est impossible de se recueillir sur les tombes de nos morts », telles sont les paroles qui reviennent sur les lèvres des personnes qui pénètrent dans l’enceinte du cimetière de la ville de Tizi-Gheniff à quelques mètres de la brigade de gendarmerie. Des odeurs nauséabondes proviennent de l’abattoir communal tant décrié par les riverains, mais aussi des déchets et ordures de tous genres qui sont balancés sur les tombes. C’est un décor des plus désolants que ce lieu, en principe méritant respect et recueillement, offre aux regards. Sans états d’âmes, les riverains y ont improvisé un dépotoir, car signalons le, ce cimetière relevant de la compétence municipale n’est ni clôturé ni nettoyé. Même les morts ne sont pas épargnés par l’incivisme de certains. En plus des saletés qui jonchent les alentours, les pierres tombales ont également été profanées et saccagées. D’autre part, il faut relever que ce terrain, après des dizaines d’années de sa création, est devenu trop exigu, si bien qu’il est presque impossible de trouver quelques mètres carrés de libres. « Nous sommes en train de faire signer une pétition, en vue de demander aux autorités locales de trouver un terrain pour un nouveau cimetière d’une part, et de sensibiliser aussi bien les responsables que les présidents de quartiers, afin d’organiser un volontariat pour éliminer ce dépotoir et clôturer le cimetière », nous a confié le président d’une association.
Amar Ouramdane