Les greffiers menacent de durcir le ton

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Suite à la sourde oreille du ministère de la justice, les greffiers ne comptent pas lâcher du lest. En effet ils menacent de radicaliser leur mouvement de protestation, afin de se faire entendre.Les greffiers sont déterminés à aller au bout de leurs revendications, afin de pousser les autorités à ouvrir une porte de dialogue, pour discuter de leurs doléances et les prendre en charge. «La semaine prochaine, le bureau national de la fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ), va tenir son conseil national, afin de se concerter sur les prochaines actions de protestation», a affirmé hier Mourad Ghedia, membre du bureau national du FNSJ. Tout en dénonçant la lenteur des responsables au sein de la présidence, qui n’ont accordé aucune suite à la demande de la fédération, «on a transmis la liste de nos revendications à la présidence de la République, depuis le quatre juillet dernier, mais jusqu’aujourd’hui rien n’a été fait», s’est indigné M.Ghedia. En précisant que les greffiers n’ont pas mis fin à leur grève illimitée, qui a été déclenchée depuis le 10 avril dernier. «On est toujours en grève. On ne va pas s’arrêter là», a indiqué le même responsable. Ce dernier n’a pas manqué également de mettre le doigt sur les dépassements et les répressions exercées pas la tutelle à l’égard des grévistes. «Le ministère a gelé les paies des grévistes et a exercé différentes menaces, afin de les empêcher de rejoindre le mouvement de protestation», a-t-il noté. Pour rappel, les greffiers ont déclenché une grève illimitée le 10 avril 2012, suivie de plusieurs rassemblements devant le siège de la tutelle à Alger. Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, enregistrant un taux de participation de 95%. Le président de la fédération, Mourad Ghedia, avait estimé par le biais d’un communiqué que ses collègues étaient contraints de recourir au durcissement de l’action de protestation, après avoir usé de toutes les voies. Surtout après que la tutelle ait décidé de fermer des portes des tribunaux et des cours devant les employés, en procédant au remplacement des greffiers par des huissiers de justice. Face au silence de la tutelle, les greffiers ont entamé une grève de la fin qui a duré deux mois.

Samira Saïdj

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