La Dépêche de Kabylie : Quelle appréciation faites-vous de vos soirées durant le mois de Ramadhan ?
Zayen : Sans prétention aucune, je dirais que mes sorties durant le mois sacré étaient une réussite. En tous cas, moi je suis satisfait de mes prestations et surtout la réaction du public qui était visiblement enchanté. J’ai animé deux concerts, à Tizi-Ouzou et à Bouira, et pour moi, ça a été extraordinaire. L’enthousiasme du public était eu rendez-vous. Cela m’a fait plaisir et m’encourage d’aller de l’avant.
On parle d’ailleurs d’une tournée que vous allez tenir ce mois de septembre à l’est du pays…
Effectivement, j’ai une tournée à effectuer dans cette région que j’apprécie beaucoup, avec au menu 5 galas. Je serais le 15 septembre à Sétif, le lendemain à Batna, le 17 à Constantine, le 18 à Skikda et enfin à Annaba le 19 septembre. J’espère que cette tournée sera également une réussite. De mon côté en tous cas, je ferais de mon mieux pour ne pas décevoir mes fans.
Zayen s’est affirmé comme un nom incontournable dans la chanson kabyle, malgré le genre musical que vous avez adopté à savoir le moderne qui n’est pas, il faut le dire, en vogue…
Je crois au contraire que le moderne retrouve sa place sur la scène artistique locale. C’est vrai que pendant une certaine période il avait perdu du terrain au profit des autres styles tel que le folklore, mais force est de constater que depuis quelques temps, le moderne arrive à sortir la tête de l’eau. En tous cas, me concernant, le jour où je me produis, le public vient et ne reste pas indifférent. Pourtant je chante le moderne.
Si on revenait à votre carrière, d’aucuns estiment que c’est le tube Baden Baden qui vous a fait sortir de l’anonymat.
J’avoue que l’album a enregistré un énorme succès. Je l’ai enregistré en 2002 et il est sorti en 2003 en France. Ici en Algérie, il a été édité en 2007. Cet album m’a ouvert les portes de la scène artistique. C’est grâce à lui que je me suis produit en Turquie, au Maroc, en Belgique et en Italie, quelques mois après sa sortie. J’avoue également que c’est ce produit qui m’a fait connaître ici en Algérie. Sinon, ma carrière je l’ai entamée dès mon jeune âge. En 1994 déjà j’ai édité mon premier album intitulé Imawlanis. J’ai eu également quelques apparitions à la radio, comme je me suis produit aussi à l’université.
Il y a eu également Barcelona qui a fait un tabac l’année passée…
Oui, mais et pour revenir un peu à ma carrière, je dois signaler que j’ai édité un autre album en 1998 Oughaled. Une année après, je suis allé en France où je me suis établi. A partir de là j’ai perdu tous mes contacts professionnels avec le bled, jusqu’en 2009 lorsque des amis m’ont fait revenir. Pour revenir à Barcelona, je dirai que le tube a eu également un écho favorable de la part du public.
Comment expliquez, en fait, que ce sont les deux tubes titrés en nom de ville européennes, qui ont particulièrement été vos succès ?
Je ne sais pas trop, mais je pense que ce sont surtout les sujets traités qui n’ont pas laissé insensible le public. Pour ceux qui ne le savent pas, Baden Baden et Barcelona, racontent des histoires de société. Je n’ai pas chanté les deux villes.
Des projets d’avenir ?
Oui, c’est sûr que je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Je suis ambitieux et je veux toujours aller de l’avant. J’ai plusieurs projets, mais le plus imminent est le film documentaire que je prépare sur ma carrière, depuis 1994 jusqu’à aujourd’hui. Cela, en plus de la tournée de l’est du pays dont on a parlé tout à l’heure.
Propos recueillis par M.O.B.