Des centaines de villageois, issus des villages et hameaux d’Aït Mendès, grande localité relevant de la commune de Boghni, ont participé hier dimanche, à une opération de destruction et de démantèlement des baraques faisant office de bars clandestins et de lieux de vente illicite de boissons alcoolisées au lieudit Thiniri.
En effet, selon un participant à cette descente menée avec sucés par les villageois, « tout le périmètre de l’oliveraie de Thiniri, accaparé pour servir de bars clandestins et d’échoppes de vente de boissons alcoolisées, a été nettoyé en l’espace de deux heures ». Pour mener à bien cette action citoyenne, qui rappelle les descentes de la police dans le cadre de la lutte contre les lieux de débauche et de déperdition, les habitants des villages et hameaux d’Aït Mendés se sont d’abord réunis en urgence dans la soirée de samedi. Durant cette réunion, les villageois venus en masse ont donné l’alerte au sujet des scènes de violences nocturnes, qui ont eu lieu durant la nuit de samedi à dimanche, entre bandes de voyous en état d’ivresse qui ont même usé d’armes blanches. Ne pouvant plus supporter d’être touchés dans leur quiétude, et même dans leur dignité les comités des villages ont décidé ainsi, de passer à l’action en mobilisant, en plus de la population, des engins pour procéder à la destruction de toutes les baraques construites en parpaing par les gérants de ces bars clandestins, absents lors de cette descente des villageois. Les engins de travaux publics ont servi aussi à obstruer tous les accès menant vers la partie de l’oliveraie de Thiniri qui constituait, depuis des années, le lieu privilégié pour l’organisation des soirées arrosées, ce qui a porté atteinte, au fil du temps, à la quiétude des riverains et a contribué à la recrudescence des actes de banditisme et même d’actes terroristes, d’autant plus qu’un policier y a été assassiné en 2008, par des individus armés. A signaler qu’avant que les villageois d’Aït Mendés ne décident de se prendre en charge et d’agir pour démanteler ces lieux de débauche, plusieurs requêtes avaient été adressées aux autorités pour mettre fin à la situation de non droit qui y régnait, mais en vain, affirme-t-on du côté des comités de villages.
B. S.