L’un des diplomates otages Algériens détenus au Mali aurait été exécuté par les ravisseurs. Il s’agirait, vraisemblablement du vice-consul à Gao, Tahar Touati. Le gouvernement Algérien n’a ni confirmé ni infirmé l’information, se contentant de dire, dans un communiqué rendu public hier, que l’information « fait actuellement l’objet de vérifications nécessaires, pour s’assurer de son authenticité ». Dans la soirée de samedi, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) a affirmé avoir exécuté le vice-consul, à travers un communiqué mis en ligne sur le site mauritanien d’informations Sahara Media. « L’exécution du diplomate algérien, Tahar Touati, est intervenue après l’expiration de l’ultimatum fixé au gouvernement algérien », peut-on lire dans ledit communiqué signé par un certain Abou El Walid El Sahraoui, qui serait le chef de l’organisation terroriste basée au nord du Mali. L’organisation réclamait, en fait, l’échange des diplomates Algériens contre trois éléments d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) arrêtés à Ghardaïa. « Les négociateurs algériens ont renoncé à conclure un accord pour libérer les otages à la dernière minute », note encore le communiqué. Le Mujao a menacé il y a quelques jours, d’exécuter les diplomates algériens, si Alger refusait de satisfaire ses revendications. Voila donc qu’il passe à l’action, même si l’information, précisons-le encore, n’a pas été confirmée, du moins jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse. Dans son communiqué cité hier par l’APS, le ministère des Affaires étrangères a affirme avoir reçu, samedi matin, les familles des victimes auxquelles il a rappelé que « les contacts avec les ravisseurs n’étaient pas rompus ». Par ailleurs, le MUJAO, qui n’en est pas à sa première action terroriste en Algérie, lui qui a déjà revendiqué deux attentats perpétrés à Tamanrasset et à Ouargla dans le passé menace de « sévir » encore sur le sol Algérien, si les autorités algériennes continuent de « s’entêter» à ne pas libérer les trois terroristes arrêtés le 3 août dernier. Pire encore, le MUJAO a appelé le « peuple Algérien à ne pas s’approcher des locaux du gouvernement et de ceux de ses forces de sécurité ». Il s’agit, en fait, d’une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom. Tahar Touati et 6 autres diplomates ont été enlevés, le 7 avril dernier, au consulat d’Algérie à Gao dans le nord du Mali. Le mois de juillet dernier, trois otages ont été libérés. Depuis, aucune nouvelle n’a filtré sur le sort des quatre autre victimes, jusqu’à avant-hier. Auparavant, l’organisation terroriste MUJAO s’était manifestée une première fois pour réclamer une rançon estimée à 15 millions d’Euros. C’était le mois de mai dernier. Il y a quelques jours, le même mouvement a menacé d’exécuter les otages, en donnant un ultimatum aux autorités Algériennes, invitées à libérer les trois terroristes d’AQMI se trouvant dans une prison Algérienne.
M. O. B.