Les sorties d’inspection du wali de Bouira, M. Ali Bouguerra, se multiplient ces derniers temps.
Ainsi, après avoir effectué une tournée « marathon » à travers le chef-lieu de la wilaya, qui a été ponctuée par un point de presse dans lequel il a exhorté les élus locaux à « s’impliquer d’avantage » pour le développement de la wilaya, hier, le premier magistrat de Bouira a visité la commune de Sour El Ghozlane. Au cours de cette tournée, le chef de l’exécutif de la wilaya a procédé à l’inspection et au lancement de plusieurs projets. Ces derniers ont trait aux secteurs de l’aménagement urbain, des infrastructures de proximité et de l’habitat.
Des infrastructures pour relancer le développement
La première halte de la délégation officielle était le siège de la daïra de Sour El Ghozlane. Le wali, en compagnie du chef de daïra et d’autres élus de cette commune, a mis en service les services des documents biométriques. Il faut dire que les citoyens résidant à Sour El Ghozlane éprouvaient les pires difficultés à refaire leurs passeports. Désormais, selon le chef de daïra, il sera possible aux citoyens de formuler leurs demandes de passeports biométriques sur un simple rendez-vous téléphonique. Toujours d’après les explications fournies par ce commis de l’Etat, de la date du rendez-vous jusqu’à l’obtention du document (enquête de police comprise), il ne s’écoulera que 25 jours. La délégation s’est rendue, ensuite, sur le site du projet du nouveau siège de la daïra. Cet édifice sera livré en décembre de l’année en cours, selon les estimations du maitre d’ouvrage, avec un coût de réalisation évalué à 58 695 577 de dinars. Dans le même sillage, M. Bouguerra a inspecté les travaux de réhabilitation de l’APC de Sour El Ghozlane, mais aussi le chantier de la nouvelle recette des impôts. Dans la foulée, il a examiné l’état d’avancement des travaux d’un l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) en psychiatrie d’une capacité de 80 lits dont le coût de cet EHS est évalué à 820 millions de dinars, et d’une école pour jeunes aveugles. Cette école, qui peut contenir près de 60 enfants, devrait être réceptionnée au début du mois de novembre prochain. Le montant des travaux de cette infrastructure est estimé à plus de 38 millions de dinars. Ces établissements devraient ouvrir leurs portes au premier semestre de l’année prochaine.
«La cité Saleh Abdelaziz sera rénovée en novembre»
Autre volet inspecté par le cortège officiel, celui de l’aménagement urbain. Il est à souligner que ce secteur, avec celui de l’habitat, est parmi les priorités du premier magistrat de Bouira. Ainsi, le coup d’envoi des travaux des canaux d’assainissement et d’évacuation des eaux usées a été donné. Ce projet, tant attendu par la population du chef-lieu de la commune de Sour El Ghozlane, permettra à huit (08) quartiers de la ville, dont les cités Dziri Ahmed, Sidi Sadek et Hai El Fath, d’être définitivement débarrassés des égouts à ciel ouvert et des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent. Toujours dans le registre de l’aménagement urbain et l’amélioration du cadre de vie, c’est les quartiers Si Hamidou et Moundji, ayant bénéficié d’une véritable opération de « lifting », qui ont reçu la délégation. En effet, ces cités qui étaient parmi les plus insalubres de la ville de Sour El Ghozlane, ont fait l’objet d’une complète rénovation, au grand bonheur des habitants. Par la suite, M. Bouguerra a été interpellé par les habitants de la cité Saleh Abdelaziz, qui lui ont fait part de leur «exaspération» quant à l’état de délabrement avancé de leur quartier. Pour rappel, les citoyens de ladite cité sont descendus dans la rue, mercredi dernier, dans le but de réclamer un « plan de sauvetage » pour leur quartier. A leurs doléances, le chef de l’exécutif de Bouira a répondu favorablement en annonçant que « le 1er novembre prochain, les travaux de rénovation de la cité Salah Abdelaziz vont débuter. Vous avez ma parole !».
2000 logements… et des retards !
Concernant le secteur névralgique qu’est l’habitat, Sour El Ghozlane et plus précisément la commune d’El Djebssa, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la daïra, a bénéficié de près de 2000 logements de divers types. 600 logements ont été déjà achevés, 600 autres seront soumis à un appel d’offre au mois de décembre prochain, ont indiqué les autorités concernées. De plus, 500 logements de type LSP, entrant dans le cadre du plan de résorption de l’habitat précaire (RHP) datant de 2009, ont été inspectés. Ces logements, visent, selon le wali de Bouira à « éradiquer » l’habitat précaire au niveau de Sour El Ghozlane et de ses environs. Il importe de souligner que la région sud de Bouira souffre de la multiplication des bidonvilles et autres constructions non conformes. Par ailleurs, le wali de Bouira a laissé éclater sa colère sur un entrepreneur récalcitrant. Ce dernier a été « sommé » par M. Bouguerra d’achever ses œuvres dans les temps, sous peine de poursuites judiciaires. « Arrêtez de vous moquer des citoyens ! Si vous n’êtes pas capable, dites-le et on confiera les projets à d’autres ! Ce que vous avez fait est inadmissible !, a-t-il déclaré en s’adressant à l’entrepreneur en question.
Ramdane B.

