Devant être inaugurée, initialement, lors de la visite du wali en juillet, elle ne l’a été finalement qu’il y a deux jours. Cette infrastructure sanitaire flambant neuf, dotée de beaucoup de services, est enfin opérationnelle, même si c’est, pour le moment, de manière très timide. « Ce n’est pas officiel. C’est tout juste un démarrage », nous a confié une source proche de cette polyclinique. Nous avons appris que le service de la prévention infantile et la salle de soins étaient ouverts, et que celle-ci aura, d’ici peu, son personnel au grand complet : médecins, dentistes, laborantins… et tous les équipements manquants. Certes, cette infrastructure est bien accueillie par les citoyens, mais ces derniers ont attiré notre attention sur certaines situations qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur son bon fonctionnement. Ils nous ont par exemple signalé qu’une décharge sauvage a été improvisée dans les alentours, trop près de cet établissement sanitaire, que d’énormes matériaux de construction gênaient l’un de ses accès et qu’un abattoir communal était également implanté dans ses environs immédiats. Pour ce dernier cas, le maire nous a appris qu’un choix de terrain a déjà été fait pour sa délocalisation, de même que pour les aires occupées par ces matériaux. Les citoyens de Tizi-Gheniff et même ceux de M’Kira attendent avec impatience la mise en service effective et totale de cette polyclinique. « Pour une simple radio ou des analyses médicales, il nous faut nous déplacer jusqu’à Draâ El-Mizan », nous a dit un habitant de Tahachat. Certes, l’idée de réaliser un mini hôpital d’au moins soixante lits, souhaité par les comités de villages de la région était louable, mais il ne faut pas négliger son rôle en matière de couverture sanitaire pour toute cette daïra de plus de quarante mille habitants. A quand donc son exploitation maximale?
A. O.
