Effet d’annonce

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Par M. O. Benmokhtar

Réalisées à coups de milliards, des infrastructures se trouvent actuellement en état d’abandon, à l’image du foyer de jeunes de la localité de Tazrart, dans la commune de Makouda. Une commune qui souffre pourtant terriblement de l’absence de ce genre de structures destinées aux jeunes, à l’image d’ailleurs des autres municipalités de la wilaya de Tizi-Ouzou et de l’ensemble de la Kabylie. Dans certains villages, des salles de soins ont été érigées mais non jamais fonctionné comme c’est le cas dans le village Imzizou, dans la commune de Fréha. Pas loin de là dans la localité de Kahra, dans la même commune de Fréha, une autre salle de soins a fermé ses portes, voila de cela des années, après avoir fonctionné un tout petit bout de temps. Les exemples ne manquent pour illustrer ce laisser aller flagrant et généralisé qui caractérise la vie publique dans la région. Puisqu’on y est, l’on se demande par exemple, ce que les autorités attendent pour ouvrir la crèche communale de la même commune de Fréha. Laquelle crèche dont la réalisation a été achevé depuis des lustres, si bien que la structure commence même à se dégrader, au même titre d’ailleurs que les 88 locaux commerciaux érigés à proximité du stade communal. La commune de Fréha doit détenir le record en matière d’infrastructures laissées fermées et complètement abandonnées. Dans chaque commune, on trouvera un «spécimen» de ce phénomène qui se propage d’une manière alarmante, sans que cela n’attire l’attention de qui que ce soit. Cela ne relève-t-il pas du gaspillage des biens publics ? Pourtant, aussi paradoxale que cela puisse paraître, les manques sont terribles dans de différents domaines. Autant donc exploiter ces structures existantes, avant de penser à en construire d’autres, et laisser, du coup, le syndrome de «l’effet d’annonce» stérile s’installer !

M.O.B

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