L’UGCAA plaide pour la création d’un organisme étatique

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Face à l’insuffisance du travail des associations des consommateurs, l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), appelle à la création d’un organisme étatique, afin d’améliorer ce service.

«Le travail que font les associations des consommateurs, reste très insuffisant face aux grands problèmes qui menacent la santé des Algériens », a affirmé hier, El Hadj Tahar Boulenouar, le porte parole du l’UGCAA. Selon le même responsable, le consommateur algérien fait face quotidiennement à plusieurs problèmes, qui sont liés à la mauvaise organisation du marché algérien, à savoir la spéculation, la flambée des prix, la mauvaise qualité des produits, et la publicité mensongère : « les Algériens consomment 50 mille tonnes de produits alimentaires avariés par an », a-t-il indiqué. Le porte parole de l’UGCAA a pointé du doigt également l’absence d’une culture de consommation chez les Algériens, deux tiers de ces derniers n’ont pas la culture de consommation. Quand on va au marché on ignore la qualité et la source de fabrication des produits, on ne cherche que le prix », a noté M.Boulenouar. Face à cet état de fait, l’UGCAA met en exergue l’importance de mettre en place un organisme étatique qui défendrait les droits des consommateurs, leur santé leur sécurité et leur bien-être économique. « Les associations existantes au niveau national manquent, sensiblement, de moyens pour accomplir leur devoir. En effet, la création de cet organisme va apporter un appui à ces associations », a précisé la même source. Il ajoutera que cet organisme pourrait jouer également un rôle préventif, en lançant des campagnes de sensibilisation, à travers les moyens de communication. Par ailleurs, le président de la fédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz, a estimé que la protection des consommateurs demeure l’affaire de l’Etat : « Nous sommes seulement des défenseurs des intérêts du consommateur. L’Etat doit veiller, d’une part sur la loyauté de la concurrence et d’autre part, sur le contrôle rigoureux du marché des produits et des services proposés aux consommateurs », a-t-il dit.

Samira Saïdj

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