Une famille SDF et des habitations menacées

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Cela fait maintenant cinq mois que l’affaissement d’un tronçon de la route, reliant le village de Taka au chef-lieu Tighilt Bougueni, met en danger plusieurs familles ainsi que les automobilistes qui empruntent cette route.

Et apparemment rien n’a été décidé pour la réhabiliter. Une maison a même subi d’énormes dégâts et la famille qui l’occupait a quitté les lieux et est hébergée par des parents. Après plusieurs démarches auprès du chef de daïra, le père et ses enfants ont été recasés dans deux pièces à Tizi Gheniff, sans eau ni sanitaires, ni électricité. Devant ces conditions lamentables, le père a ramené sa femme et ses deux enfants chez ses parents, déjà très à l’étroit, quant à lui il passe ses nuits dans sa voiture. «C’était impossible de rester dans ces conditions-là. Nous avons eu peur de voir ce recasement se prolonger dans le temps. Avec l’hiver qui approche, j’ai craint que la promesse donnée par les autorités de me donner un logement social ne soit pas tenue», nous a confié le père. Si c’est cette famille qui subit, pour le moment, directement les conséquences de cet affaissement, il faut dire que tout le village de Taka risque d’être isolé dès les pluies qui tomberont en automne. «Pour le moment, vous voyez que l’affaissement est resté au même niveau qu’en mars dernier. Nous avons entendu qu’il allait être pris en charge, mais je crois que c’est juste une autre promesse stérile, à l’approche les élections», nous a répondu un habitant de Taka. Et de poursuivre: «Une famille a été obligée de quitter sa maison. Tout est à craindre». Du côté des autorités, nous avons appris que des constats étaient faits sur les lieux et que des décisions étaient prises, mais il y a un petit retard à cause des démarches administratives: avis d’appel d’offres, soumissions, choix d’entreprise, recours, installation de l’entreprise et enfin lancement des travaux. Pour les villageois de M’Kira, c’est une urgence, il faut donc agir en conséquence. Cela étant, il ne faut pas attendre l’hiver pour démarrer un tel chantier car les conséquences seraient des plus désastreuses.

Amar Ouramdane

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