En partenariat avec l’association des victimes d’octobre 88 de Béjaïa qui sont, pour rappel au nombre de 5 morts et 17 blessés, le Centre de documentation en droits de l’Homme (CDDH) a célébré hier, à son siège sis à cité Aouchiche, en présence de ses adhérents, de militants du mouvement associatif, et de syndicalistes, le 24ème anniversaire des évènements du 5 octobre 88. Après la défection de M. Arezki About, qui était annoncé pour donner une communication sur le thème « 5 octobre 1988 – 5 octobre 2012 contre l’amnésie et l’oublie », les organisateurs, après avoir survolé la situation politique actuelle du pays et rappelé les conditions sociopolitiques de l’époque, à savoir le musellement des citoyens qui vivaient une grave crise de denrées alimentaires à l’échelle du pays ainsi que le nombre total de victimes qui s’élève, au niveau national, à plus de 600 morts et plus de 2000 blessés, ont invité chacun des présents dans la salle à relater, de manière succincte, comment il a personnellement vécu les douloureux évènements. Et c’est ainsi que l’assistance apprendra d’un intervenant qui a pris part aux émeutes, qu’à Béjaïa les évènements ont réellement démarré le 9 octobre et que c’est les élèves du technicum qui ont déclenché l’étincelle. Il a précisé qu’à 11heures 30mn, une marche populaire menée par des jeunes de cet établissement s’est ébranlée depuis la rue de la Liberté en direction de la wilaya avec comme slogan « Aghroum, El-khedma, Tamazight di lakul» (Le pain, le travail et Tamazight à l’école) et la gendarmerie qui tirait dans tous les sens. A noter enfin qu’à l’occasion de la célébration de ce 24ème anniversaire du 5 octobre 88, une gerbe de fleurs a été déposée à 13 heures devant la stèle des martyrs à la Maison de la culture.
B. Mouhoub
