Infrastructures abandonnées en… abondance

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Par M. O. Benmokhtar

Il est à se demander à quoi construire telle ou telle infrastructure pour la laisser, ensuite, à l’abandon. La question mérite d’être posée avec insistance, dans la mesure où ces édifices, érigés à coup des milliards de centimes avant d’être livrés à eux même, ne se comptent plus aujourd’hui en Kabylie. Maisons de jeunes, salles de soins, locaux commerciaux…et la liste reste encore longue. Pourtant, la région est loin d’être la mieux lotie du pays en matière d’infrastructures. Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, ces structures se trouvent fermées, pour certaines, depuis des lustres, alors que des villages entiers ne cessent de crier leur désarroi devant les manques dont ils souffrent. Le besoin en ces infrastructures est exprimé quotidiennement par la population qui ne sait plus d’ailleurs à quel saint se vouer. Autant en fait ne pas construire. Au moins, il sera clair que la région n’est pas du tout lotie. Et puis, cela ne relève-t-il pas d’un gaspillage dur et pur ? Qui contrôle quoi alors ? Autant de questions qui ne trouvent toujours pas de réponses. Le comble, c’est qu’aucune explication pour ces fermetures ne peut être donnée, ne serait-ce que pour assouvir les curiosités des uns et des autres. Il faut avouer que la situation est incompréhensible et tellement bizarre qu’elle suscite moult interrogations. Cela dit, le « ridicule » ne doit pas durer une éternité. Une solution s’impose afin de mettre fin à ces pratiques tout simplement indignes. Des comptes doivent être réclamés. Il est temps, d’ailleurs, de penser à mettre en exploitation toutes ces structures fermées depuis des lustres et faire profiter la population de leurs services. Faudrait-il pour cela en faire « une volonté politique » ?

M.O.B

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