En dépit de toutes les mesures prises par le département de l’éducation afin d’assurer une large couverture de la demande des écoles en matière de manuels scolaires et l’engagement des pouvoirs publics pour la production d’importantes quantités de livres pour pallier à toute éventualité de pénurie, un manque flagrant dans certaines matières s’est fait sensiblement sentir, notamment dans les grandes villes comme Alger, Oran et Annaba. Des parents d’élèves se plaignent de la non disponibilité de livres de maths, sciences islamiques, éducation civile et physique, surtout pour les classes de réformes et certains directeurs d’établissements expliquent cela par l’insuffisance des quotas distribués dans leurs écoles.L’un des éditeurs qui a participé à l’opération de la publication du manuel scolaire, en l’occurrence Chihab Edition intervenu hier sur la chaîne III affirmera que du moins, en ce qui concerne sa maison d’édition, l’opération s’est déroulée le plus normalement du monde puisque l’édition s’était faite selon les bons de commandes présentés par les directeurs des établissements scolaires et il n’ y a eu aucun problème qui a été soulevé par ces derniers. Le directeur de l’Office National des Publications scolaires (ONPS), M.Lagha Hassan a été invité également à apporter son éclairage sur la situation. Il dira que malgré que l’ONPS a restitué 40% des livres produits invendus, les écoles continuent à parler du manque de livres alors qu’on est en situation de surproduction. Il ajoutera que 42 millions de manuels sont édités et leur distribution et acheminement vers les établissements scolaires ont débuté depuis le mois de mai dernier. Où se trouve la faille alors, serait-on tenté de dire ? M.Lagha répondra que le dysfonctionnement est situé au niveau du processus de la vente adopté par les établissements, et rejoindra le DG de Chihab Edition en soutenant que la production était en proportion avec les bons de commandes présentés par les écoles selon leur demande.Pour pallier définitivement à ce problème de non-disponibilité du manuel scolaire qui subsiste des mois après chaque rentrée scolaire, M.Lagha annoncera qu’après l’autorisation que lui a délivrée le CRPD, des points de vente affiliés à l’ONPS seront ouverts prochainement pour assurer la commercialisation du livre scolaire tout au long de l’année et ne pas pénaliser les élèves qui perdent leurs livres au milieu de l’année.
H.Hayet
