Les bureaux de poste pris d’assaut

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A quelques jours de la fête de l’Aïd El Adha, les bureaux de poste de la ville de Béjaïa sont littéralement pris d’assaut par le public. Tout le monde veut son argent pour parer aux besoins de l’évènement. Et comme cette semaine coïncide avec le virement de la pension des retraités et de la paie des corps constitués, en plus du fait que beaucoup d’entreprises ont procédé au virement des salaires de leurs employés avant la date butoir du 20 octobre, pour leur permettre de faire les achats nécessaires pour la fête, cela a eu comme répercussion une ruée indescriptible vers les bureaux de poste. Pour faire face à cette affluence, au bureau de poste du quartier Ihaddaden, qui a deux guichets, on a réaménagé les horaires d’ouverture. Désormais, dans l’après midi, il rouvre à 13 h30, soit avec une demi heure d’avance que l’horaire habituel. Mais il était à peine 12 h45 que, déjà une grappe de citoyens s’est formée à l’entrée, avant même l’ouverture du bureau. Pour éviter de grandes bousculades, deux jeunes se sont mis à ramasser, dans l’ordre des arrivées, les papiers nécessaires au paiement des chèques. Et près de cinquante  cartes d’identité et permis de conduire ont été empilées 45 minutes avant l’ouverture des guichets. A la grande poste  de Béjaïa, située sur le boulevard de la liberté et qui accueille pratiquement les citoyens de toute la ville de Béjaïa et des communes limitrophes, c’est réellement la grande confusion, cela vous donne envie de quitter les lieux et de ne revenir qu’après l’Aïd et de vous passer du mouton et du reste.  Quatre chaînes, désordonnées au plus haut point, de plus de 50 personnes  chacune, emplissent la salle dans un brouhaha assourdissant. Un responsable de la poste indique que, depuis samedi, c’est-à-dire depuis le virement des retraites, c’est plus de 4 000 chèques par jour qui sont payés rien que dans ce bureau. Il ajoute que pour supprimer ces chaînes, il faut construire au moins une dizaine de bureaux de poste rien que dans la ville de Béjaïa.        

 B. Mouhoub 

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